Grandes tourbières

De prime abord, la longue ligne droite très plane de la route 271 entre Dosquet et Sainte-Agathe paraît bien monotone.

Crédit photo : Claire Gauthier

Pourtant, elle traverse un paysage inhabituel dans Lotbinière caractérisé par une forte concentration de milieux humides dont les plus spectaculaires sont les grandes tourbières ouvertes, les savanes du parler populaire.

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Évidemment, cette concentration de milieux humides a longtemps entravé les communications entre le sud et le nord de la Seigneurie de Sainte-Croix et de tout temps fait obstacle au développement de l’agriculture. Mais, récemment, plusieurs cannebergières ont vu le jour à proximité. 

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Aujourd’hui, ce secteur est un joyau naturel. L’épais tapis de mousses (sphaignes) qui recouvre la surface a accumulé, depuis le retrait de la calotte glaciaire, plusieurs mètres de tourbe (de 4 à 5 mètres).

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On peut y observer, au fil des saisons, plusieurs espèces végétales remarquables. Il faut avoir vu, au moment de leur floraison, le rose éclatant des rhododendrons ou celui des Kalmia auxquels succèderont plus tard les boules blanches du thé du Labrador ou le fin coton des linaigrettes.

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En plus de ces valeurs esthétiques, ces tourbières ont aussi une grande valeur écologique.

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Elles sont un haut lieu de la biodiversité végétale et animale (oiseaux, gibier, petits fruits, etc.), un fort régulateur hydrologique (rôle tampon de la tourbe) et un important puits de carbone, etc.

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Elles sont ainsi un lieu de prédilection pour la chasse au gros gibier (orignal et chevreuil), un site recherché des ornithologues amateurs et des amateurs de petits fruits sauvages.

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