En 1673, la Compagnie de la Baie d’Hudson a institué un poste de traite de fourrures appelé, au départ, le Fort Moose, situé sur les terres traditionnelles Môsonîw Ililiw des Cris. Selon le Gouvernement du Canada, les Cris ont fait la traite de fourrures et « fourni la main-d’œuvre et les provisions nécessaires tout au long des années 1700 ». En plus de servir à la traite, le terrain devait aussi protéger les intérêts de la compagnie contre les commerçants français au sud. Le fort a été lucratif et a eu une incidence directe sur la traite de fourrures en Nouvelle-France.
En 1686, le chevalier de Troyes a dirigé un petit groupe de soldats français vers le Nord pour envahir les forts de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Les Anglais ont été pris au dépourvu et se sont soumis aux envahisseurs. Les Français se sont emparés du Fort Moose et l’ont rebaptisé le Fort Saint-Louis. Dix ans plus tard, en 1696, les Anglais ont repris le fort pour l’incendier et le réduire en cendres. Il ne reste aujourd’hui aucune trace du fort original.
En 1730, la Compagnie de la Baie d’Hudson a érigé un nouveau fort pour loger les commerçants cris pour qui il était trop dangereux de se rendre à d’autres postes de la baie James. Cinq ans plus tard, un incendie a détruit le fort, qui a été bâti à nouveau sur une période de sept ans. Au début des années 1800, la colonisation servait de « siège social du secteur du sud de la Compagnie de la Baie d’Hudson ». En 1821, lors de la fusion avec son concurrent, la North West Company, les menaces graves avaient été atténuées et le poste a été agrandi au-delà des palissades du fort. Par la suite, la colonisation a été connue sous le nom de Moose Factory et est devenue la base principale de la Compagnie de la Baie d’Hudson sur la baie James, puisqu’il s’agissait du siège social administratif de son secteur du sud.