La Cathédrale-Basilique Notre-Dame

Une église devenue Cathédrale


Un joyau de l’art religieux canadien

Le magnifique édifice est classé en tant que lieu historique national du Canada depuis 1990.


Un style gothique

Admirez cette œuvre du style gothique faite de pierres taillées, ses deux imposantes flèches et ses clochers. C'est un bijou patrimonial typique du Canada français. 


Le Couvent de la rue Rideau

Source photo : Rideau Street Convent Chapel. 1910 Postcard by Valentine & Sons Publishing Co. Ltd. / Ken Elder Collection

Tout près de la basilique-cathédrale, il y a la chapelle du Couvent Notre-Dame du Sacré-Cœur, connu plus familièrement comme le Couvent de la rue Rideau, école bilingue pour filles. 

Une double appellation 

La chapelle a été construite en 1888, plus d’une décennie après l’inauguration du couvent en 1869, mais elle se trouvait à un autre endroit, sur la rue Rideau entre les rues Waller et Cumberland! Elle est l’œuvre de l’architecte Canon Georges Bouillon qui intégra une grande annexe de deux étages et demi au couvent. Son architecture suit le style néogothique très populaire à l’époque si l’on observe les autres constructions religieuses comme la basilique-cathédrale Notre-Dame. Entrez et regardez ce magnifique plafond à voûte en éventail, fait de bois et soutenu par des colonnes de fer forgé marbré. 

Malheureusement, la période de laïcisation de l’éducation en Ontario, dans les années 60, marque un coup dur pour le Couvent et la chapelle. Le transfert des étudiantes du Couvent de la rue Rideau à la nouvelle École secondaire De-La-Salle en 1969 mène à la vente du Couvent en 1970 par les Sœurs de la Charité. 

Une alerte est lancée au comité du patrimoine de l’organisme La capitale des Canadiens, mais cela n’aboutit à rien. Le Couvent et sa chapelle sont vendus à un nouveau propriétaire en 1971. Heureusement, les projets de l’entreprise sont abandonnés, mais ils mènent à la demande d’un permis de démolition, octroyé en avril de la même année. La crainte de perdre la chapelle s’ensuit à nouveau…

Des activités se manifestent pour dénoncer la situation. L’intérieur de la chapelle, considéré comme ayant une importance nationale de par son architecture, doit être protégé!

Une entente est finalement conclue, mais elle mène tout de même au démantèlement de la chapelle de son lieu historique en 1972, qui fut reconstruite à l’intérieur du Musée des beaux-arts du Canada pour que vous puissiez l’admirer. Une reconstruction de l’intérieur et de l’extérieur du couvent a été rendue possible grâce à la modélisation 3D et la photogrammétrie du Carleton Immersive Media Studio! 

À voir sur place

Prenez le temps de visiter les différentes expositions comme celle de Janet Cardiff où vous pouvez écouter la mélodie Spem in alium de Thomas Tallis pour entendre le son d’une seule voix du chœur à quarante voix!


Le palais archiépiscopal

Source photo : Fiducie du patrimoine ontarien

À l’angle des rues Guigues et Sussex, l'ancien palais archiépiscopal, où vivait autrefois Monseigneur Guigues, sert toujours de résidence officielle à l’archevêque catholique d’Ottawa, Mgr. Marcel Damphousse.

Construit en une seule année

Sa construction débute le 1er mai 1849, sous le père Damase Dandurand, avec le titre d’épiscopal uniquement. Contrairement à d’autres constructions de cette période comme la basilique-cathédrale Notre-Dame, le palais épiscopal ne prend qu’une seule année à bâtir. Le premier occupant fut Mgr. Guigues. 

Ce palais à deux étages et demi de pierre et huit travées de fenêtres symétriques est de style géorgien. Son toit comporte des mansardes et il est l’un des premiers de ce genre à Ottawa. 

Êtes-vous observateur?

Saurez-vous trouver le passage secret qui relie le palais à la basilique-cathédrale Notre-Dame?

1886

Ce n’est qu’en 1886 que celui-ci devient le palais archiépiscopal (ou archevêché) en raison de son deuxième occupant, l’archevêque d’Ottawa Thomas Duhamel. Des modifications sont alors apportées dans un style se rapprochant du Second Empire, intégrant deux pignons symétriques surplombant la façade principale. 

La construction du Collège Bytown, juste derrière, en 1852, intègrera ensuite le Palais comme annexe dans cette première école bilingue d’Ottawa. L’Académie De-La-Salle, école française, y logera ensuite de 1888 à 1971. 

Comme pour tout bâtiment, avec le temps, il faut réparer les bobos. Le démolir? Le restaurer? Le moderniser? Toutes les options ont été évaluées et finalement, Patrimoine Ottawa, la Commission de la capitale nationale et l’archevêque Aurèle Plourde décident de le réhabiliter. Et les citoyens n’y sont pas pour rien! En effet, la volonté de protéger un lieu emblématique de style Empire français présent sur le continent américain était très forte. 

Le palais abrite aujourd’hui l’École de la fonction publique du Canada et est un élément important du « Mille historique » de la promenade Sussex.

Version textuelle de l'audio

La Basilique-cathédrale Notre-Dame est la plus ancienne et la plus grande des églises de la ville d’Ottawa. Déclaré Lieu historique national du Canada en 1990, l’édifice représente un réel joyau de l’art religieux, riche en histoire.

En levant la tête, vous pourrez admirer cette immense œuvre architecturale de style gothique, ces deux imposantes flèches, ses clochers, et ses pierres taillées... un bijou patrimonial attribuable à la communauté francophone d’Ottawa.

Ce n’est qu’à partir de 1828 que des missionnaires itinérants entament des démarches afin d'y construire une chapelle. Les habitants d'ici ne disposaient jusque-là d'aucun lieu de rassemblement dans le genre. La réalisation de ce premier temple religieux sera suivie d’un nouveau projet, initié en 1839 par monsieur le curé Jean-François Cannon. On parle dès lors de construire une belle et grande église toute en pierre, dont les travaux de construction débutent en 1841.

La petite chapelle en bois, après avoir été déplacée de l’autre côté de la rue, est pour sa part détruite par un incendie.

À compter de 1848, le Père Damase Dandurand joue un rôle important dans la suite de la construction. Il veut transformer le projet initial de l’église en une véritable cathédrale! Son but est d’offrir à la population un lieu de culte d'une grande qualité, à commencer par son architecture.

C’est ainsi qu’en 1858, on élève deux clochers à lanternes en façade, tandis qu’un orgue est installé à l’intérieur des lieux. Cet orgue est construit par nul autre que Joseph Casavant, de la réputée Maison du même nom, une compagnie toujours existante.

Durant l’absence prolongée de monseigneur Guigues, qui était l'évêque de l’époque, le curé Dandurand fait modifier les plans et entame la construction d’une abside de style gothique à son insu. Il s'agit de la partie en demi-cercle derrière le chœur, qui comprend un sanctuaire pour les cérémonies épiscopales, en plus d’une crypte, située juste en dessous. 

En 1865, Monseigneur Guigues est surpris par la tournure des choses à son retour. Dès lors, il met abruptement fin aux travaux en cours. Il fait ensuite installer une statue de la Vierge pour faire oublier les travaux exécutés sans son autorisation.

Qu’à cela ne tienne!

Quelques années plus tard, le curé Georges Bouillon décide de reprendre les travaux initiés par le curé Dandurand. Le projet se réalise avec l’aide d’une équipe d’artisans, des ébénistes, des ornementistes… et des sculpteurs canadiens-français, dont Louis-Philippe Hébert, Flavien Rochon et Philippe Pariseau.

La décoration de la cathédrale s'exécute pour sa part entre 1878 et 1885.

En 1879, les premiers vitraux sont installés par un maître-verrier. Dans la même période, la cathédrale acquiert le statut de basilique mineure, octroyé par le pape Léon XIII.

En 1892, le fils de Joseph Casavant reconstruit l’orgue dans sa totalité. Il met en place un instrument entièrement électro-pneumatique, une des belles innovations de cette époque.

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Histoire du Marché By et des lieux incontournables d'Ottawa

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