Comprendre l'hiver

L’hiver fait partie de notre culture. Au fil du temps, notre relation avec cette saison a évolué. Si, aujourd’hui, nous avons réussi à domestiquer l’hiver dans notre vie courante, c’est que les autochtones et les gens ayant colonisé notre pays s’y sont adaptés avant nous.

Ce pays, Gilles Vigneault a dit qu’il n’est pas un pays, qu’il est plutôt l’hiver! Le poète avait raison, car l’hiver est la plus longue de nos quatre saisons. Pour l’apprécier, il faut avant tout savoir bien l’observer. Ses manifestations dans les écosystèmes s’avèrent nombreuses.

(Photo: Écureuil roux)

Dans les écosystèmes, le climat joue un rôle déterminant. En effet, la température, l’éclairement, les précipitations, l’humidité de l’air, le vent et le gel sont des éléments climatiques importants qui influencent la survie des animaux et des plantes.

À partir du moment où ils se forment, les cristaux de neige sont appelés à être transformés. Les molécules qui les composent subissent l’influence du vent, de la température, de l’humidité et du soleil. Ces cristaux aux structures variées peuvent se briser et s’agglutiner pour former des flocons. Au sol, ils se transforment graduellement et se compactent jusqu’à former une structure granuleuse. Vous avez sans doute déjà observé à quel point la neige peut être légère en surface et granuleuse en profondeur. Elle peut aussi coller par temps doux ou même s’évaporer au soleil. Elle sera très dure après un épisode de verglas. Ces divers changements ont lieu tout l’hiver durant.

L’acclimatation des plantes est principalement reliée à la capacité de leurs tissus à résister au gel et à la formation de glace. Certains autres stress, comme la dessiccation, qui est une déshydratation sévère souvent créée par le vent, peuvent affecter les parties des arbres et des arbustes qui dépassent du couvert de neige. De plus, le poids de la neige, l’effet abrasif des particules de glace et le broutage par les mammifères peuvent également malmener les plantes et les arbres en hiver.

(Photo: Cerfs de Virginie)

Les espèces migratrices évitent l’hiver. C’est le cas de plusieurs espèces d’oiseaux qui partent chaque automne pour ne revenir qu’au printemps. Pensons aux parulines, moucherolles et hirondelles qui nous quittent tôt et à d’autres espèces comme les poules d’eau et les merles d’Amérique qui partent plus tard. La migration peut sembler être l’option la plus sécuritaire, mais elle exige des préparatifs importants à l’automne. Avant de migrer, les espèces doivent avoir accumulé suffisamment de réserves énergétiques.

(Photo: Hirondelle bicolore)