La zone de transition du marais

On transite!


C’est chaud, c’est chaud!

Sous les latitudes, même si les chaleurs intenses sont moins problématiques pour la faune que les grands froids d’hiver, les animaux doivent tout de même s’y adapter.

Chez les animaux à sang chaud (oiseaux et mammifères), ces adaptations peuvent être physiologiques (moins de gras, pelage moins fourni, structure de plumes différente) ou comportementales (recherche de l’ombre, activités se limitant aux heures les plus fraîches). Comme la plupart des oiseaux sont plus actifs le matin et le soir et que plusieurs mammifères soient nocturnes, ils se soustraient aux chaleurs les plus intenses.

Photo: Jeune cerf à l'ombre, © Yvan Bédard

Garder son sang-froid

Comme les animaux à sang froid (poissons, reptiles, amphibiens) n’ont pas de contrôle physiologique de leur température corporelle, ils vont tenter de se refroidir en recherchant les microclimats créés par l’ombre, les abris, crevasses, etc. La végétation, de la même façon qu’elle permet aux animaux de se protéger en hiver des grands froids, offre aussi en été un refuge pour se soustraire des fortes chaleurs. Par journée très chaude, vous pourrez expérimenter vous-mêmes la différence de confort entre les secteurs ouverts et les secteurs boisés de la Réserve naturelle du Marais-Léon-Provancher.

Les espèces aquatiques sont généralement moins tolérantes aux changements de température. Heureusement, elles vivent dans un environnement qui offre des variations de température moins importantes.

Photo: Grenouille verte, © Yvan Bédard

Ça sent la terre!

Avez-vous déjà remarqué l’odeur particulière de la terre, après une pluie sur le sol sec en été? Il se produit alors le phénomène du pétrichor qui a été décrit par des scientifiques australiens dans les années 1960. L’odeur dégagée est associée à un composé organique, la géosmine, qui est libérée dans l’air comme un aérosol, par des organismes du sol appelés actinomycètes.

Le sujet fascine encore les chercheurs, qui utilisent maintenant des caméras à très haute vitesse pour documenter le phénomène. Sentez la terre à la prochaine pluie fine lors d’une journée chaude!

Photo: Sentier mouillé par la pluie, © Yvan Bédard

Oiseaux dans l’aulnaie et grands feuillus

Les aulnes et les grands feuillus qui vous entourent attirent un bon nombre d’oiseaux. Parmi eux, la paruline masquée se reconnaît facilement par son masque noir, son chant typique et sa gorge jaune. On retrouve aussi, sous le feuillage des bouleaux matures, le viréo aux yeux rouges qui laisse entendre son chant monotone du matin au soir.

Les nombreux arbres fruitiers attirent également les jaseurs d’Amérique ainsi que le moqueur chat qui raffole des graines du vinaigrier.

Au niveau du sol, on peut retrouver des nids de fourmis qui attirent les pics flamboyants. Vous les verrez peut-être sautiller maladroitement avant de s’envoler. Observez le jaune sous leurs ailes ainsi que leur croupion blanc.

Photo: Paruline masquée, © Yvan Bédard

Le chant de la paruline masquée


Le Chardonneret jaune

Le chardonneret jaune est un nicheur tardif qui profite des capitules du chardon qui, lorsque mûrs, produisent des chatons que la femelle utilise pour fabriquer son nid. Au préalable, le chaton libéré de la graine aura servi de nourriture de base pour l’espèce. La parade nuptiale du mâle se fait dans un vol avec des descentes fortement ondulées et accentuées de gazouillis typiques. Le chant clair du mâle se produit le plus souvent en vol. Le plumage jaune du mâle, avec le front et les ailes noires, ne passe pas inaperçu; celui de la femelle, jaune terne, est plus discret.

Photo: Chardonneret jaune, © Yvan Bédard


Le chant du chardonneret jaune


Les plantes mellifères

Beaucoup de plantes produisent dans leur fleur du nectar, une substance liquide sucrée. Cependant, à cause de leur morphologie, seule une fraction de ces fleurs peut être butinée par les insectes et quelques oiseaux à long bec comme les colibris. On nomme ces plantes « mellifères », puisque certaines espèces d’abeilles transforment ensuite le nectar récolté en miel.

La Réserve naturelle du Marais-Léon-Provancher présente une belle diversité de plantes mellifères qui sont en fleurs pendant tout l’été. En début de saison, les abeilles butinent dans les fleurs des trilles, des amélanchiers, des aubépines, des aulnes, et même dans celles d’arbres comme les érables, les frênes, les bouleaux, les saules et les peupliers.

À la mi-saison, le marais leur offre les fleurs du trèfle, du mélilot, de la renouée, de la menthe, de la monarde et du framboisier. À la fin de l’été, l’épilobe et plusieurs espèces d’asters et de verges d’or comblent les besoins des insectes en quête de nectar.

Photo: Fleurs du trèfle, © Wikimedia commons

Les insectes pollinisateurs

La pollinisation permet la fécondation indispensable à la reproduction d’une grande partie des plantes à fleurs (certaines se servent d’autres moyens). Elle se fait par le transport des grains de pollen (grossis ici au microscope) produits dans les organes mâles d’une plante, appelés les étamines, vers l’organe femelle, le pistil (situé au centre de la fleur). Les fleurs ainsi pollinisées peuvent produire des fruits renfermant des graines. La pollinisation se produit grâce à l’action du vent, de certains oiseaux, de petits rongeurs, mais très souvent, elle se fait par le biais des insectes pollinisateurs (papillons, bourdons, mouches, moustiques, coléoptères et abeilles).

Photo: Grains de pollen grossis au microscope, © Wikimedia commons / Étamines et pistil d'une fleur, © Wikimedia commons


Du travail dans la ruche

Une seule abeille peut stocker jusqu’à 500 000 grains de pollen sur une de ses pattes postérieures et visiter 250 fleurs en une heure. On imagine son rôle majeur dans la pollinisation! On estime que sur les 100 espèces de plantes alimentaires les plus cultivées dans le monde, 70 seraient pollinisées par les abeilles. Sans les abeilles qui jouent un rôle crucial en agriculture et pour la culture des arbres fruitiers, la biodiversité serait grandement réduite et notre régime alimentaire deviendrait plus monotone.

Photo: Une abeille au travail, © Yvan Bédard


Les cerfs en velours

Vers la fin juillet, les bois de cerfs de Virginie mâles ont atteint environ la moitié de leur croissance, et le velours qui les recouvre est alimenté par de nombreux vaisseaux sanguins. La croissance du panache a commencé plus tôt, car c’est au milieu de l’hiver, en février, que les premiers boutons apparaissent de chaque côté de la tête. Au printemps, lorsque la qualité de la nourriture s’améliore et que la végétation est plus riche en sels minéraux, la croissance des bois accélère.

Les bois demeurent toutefois très fragiles et les cerfs savent se comporter prudemment pour s’éviter des blessures. Leurs bois auront atteint leur maturité en octobre. Les mâles frottent souvent leurs bois sur des arbres afin d’éliminer les derniers vestiges du velours. Il est possible de voir des lambeaux de velours qui se détachent des bois. La couleur beige clair des bois demeure un certain temps pour la période du rut. Les bois tombent ensuite l’hiver venu, en janvier et février.

Photo: Cerf femelle, © Yvan Bédard

Une histoire de poils

En juillet, la plupart des mammifères qui fréquentent le marais ont acquis leur pelage d’été, beaucoup moins dense et muni de poils moins longs. La coloration du pelage est aussi beaucoup plus prononcée et franche, comme nous pouvons l’observer chez le cerf de Virginie, l’écureuil roux, le campagnol et la souris sylvestre. Par contre, chez les canidés tels le renard roux et le coyote, le pelage est peu attrayant et les poils de garde sont très clairsemés. On apprécie davantage la beauté et la qualité de leur fourrure de novembre à février.

Photo: Tamias rayé avec pelage d'été, © Yvan Bédard

Extract of
Les saisons au marais Provancher - L'été

Les saisons au marais Provancher - L'été image circuit

Presented by : Société Provancher d'histoire naturelle du Canada

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