Le pont et le moulin Hudon

Le moulin Hudon - dit Beaulieu - en 1915

En 1885, Philippe Hudon dit Beaulieu, meunier et cultivateur de Saint-Pascal, achète le moulin et le pont y menant.

« Le moulin est accolé à la maison, le tout étant situé au sud du chemin. Le moulin est au nord-est (à gauche sur la photo). Le reste, c'est la maison du meunier avec sa cuisine d'été. Le moulin passe au feu en 1932, mais la résidence est sauvée. »

On trouve souvent plus d'un meunier dans une même famille à l'époque. Les Hudon dit Beaulieu ne font pas exception. Didier Hudon, fils de Philippe, reçoit le moulin de son père en 1901. Reconstruit en 1953, le moulin est mû par un moteur diesel. Il fonctionne jusqu’en 1970, année où il cesse ses opérations. Jean-Marc Hudon a été le propriétaire du dernier moulin à grains de Saint-Pacôme, lequel sera transformé en édifice à logements.

Source texte : Ulric Lévesque et al., Saint-Pacôme 1851-2001 ; Notre histoire, Corporation des Fêtes du 150e de Saint-Pacôme, tome 1, 2001, p. 201.

Source image : Fonds Raymond Grandmaison, La maison, la cuisine d'été et le moulin Hudon en 1915, Archives de la Côte-du-Sud.

Le pont Hudon

On aperçoit ici le pont Hudon vers 1930. À compter de 1906, un litige existe entre le propriétaire du pont, monsieur Didier Hudon, et le conseil municipal. Monsieur Hudon souhaite céder son pont à la municipalité, mais cette dernière refuse cette prise en charge qui impliquerait l’entretien de la structure. Différentes décisions judiciaires donnent successivement raison à l’une ou l’autre  partie. L’affaire se corse le 3 juin 1938 lorsqu’un camion fonce dans le pont qui avait été fermé par son propriétaire. Le conseil acceptera finalement la prise en charge du pont Hudon lors d’une réunion ayant eu lieu le 25 juillet 1938.

Source photo : Raymond Marchand, BAnQ Québec E6,S7,SS1,P10452.

Le pont Hudon avant sa démolition

 « Plusieurs importants problèmes d’érosion sont survenus le long des berges de la rivière Ouelle dans la Municipalité de Saint-Pacôme à la suite de la crue et des embâcles printaniers de 2005 et des pluies torrentielles de cet automne. Au printemps dernier, une partie de la municipalité a été inondée lorsque la rivière est sortie de son lit à cause des embâcles importants qui se sont formés au pont de la route 230 et au pont Hudon. […] L’action des glaces et du courant a fait en sorte que plusieurs tronçons de rives ont été érodés ou emportés, diminuant ainsi la protection des personnes et des propriétés installées sur les rives. De plus, deux bancs de gravier d’une superficie totale de 6 000 m2 se trouvent dans le lit de la rivière, créant ainsi un obstacle important à l’écoulement de l’eau et des glaces. Finalement, le pont Hudon, situé dans la partie aval du tronçon visé par les travaux, représente lui aussi une restriction à l’écoulement à cause des trois piliers ancrés dans le lit de la rivière. Pour diminuer le risque de crues printanières dévastatrices comme celle qu’a connue la municipalité en 2005, cette dernière veut entreprendre la stabilisation de plusieurs portions des berges incluant la construction d’un seuil pour évacuer les eaux et la glace vers la plaine inondable lors des crues ainsi que le dragage des bancs de gravier pour rétablir une section d’écoulement plus importante. Finalement, elle veut démolir le pont Hudon pour régler définitivement le problème d’obstruction qu’il représente. De cette façon, la municipalité veut sécuriser ses citoyens qui ont subi de lourds dommages au printemps dernier. »

Source texte : Projet de stabilisation des berges et de dragage du lit de la rivière Ouelle sur le territoire de la municipalité de Saint-Pacôme par la municipalité de Saint-Pacôme, ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, 2005.

Source image : Banc de gravier à excaver en rive gauche au droit du pont de la route, Projet de stabilisation des berges et de dragage du lit de la rivière Ouelle sur le territoire de la municipalité de Saint-Pacôme par la municipalité de Saint-Pacôme, ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, 2005.
 

Passeurs de mémoire - Hudon

En complément d'information, Passeurs de mémoire propose des capsules additionnelles composées de plusieurs points d’info associés à une famille. Ce site (externe à l'application BaladoDécouverte) permet de suivre les traces des ancêtres de la famille Hudon dit Beaulieu. Accédez-y en cliquant ici. 
 

Tableau généalogique Hudon dit Beaulieu

Les tableaux généalogiques ne sont pas exhaustifs; y sont principalement intégrées les personnes mentionnées dans les circuits géolocalisés et les capsules virtuelles.

Pour faciliter la consultation, la plupart du temps, les enfants décédés en bas âge et les célibataires n’y figurent pas. Certaines personnes figurent dans leur lignée sans que tous leurs ascendants y soient indiqués. Leur nom est alors dans des cases reliées par un trait rouge. Les cases teintées de gris signifient qu’il est question de la famille de l’époux ou de l’épouse dans un autre circuit Passeurs de mémoire.
 

Introduction - Hudon dit Beaulieu

Sources: La seigneurie de La Bouteillerie et les environs en 1825. Extrait d’un plan de la province du Bas-Canada. (BAnQ Québec E21-S555-SS1-SSS24-P10)


Un terreau fertile pour des racines profondes…

Des familles pionnières prennent racine dans la vallée du Saint-Laurent dès le premier quart du XVIIe siècle. D’abord concentrée autour de Québec, la migration touche les deux rives du fleuve et de ses affluents, créant au passage des seigneuries et des paroisses. Plusieurs régions deviennent le berceau de familles dont la nombreuse descendance anime toujours notre société.
Peut-être vous-même, des parents, des amis ou des voisins portez ces noms souvent familiers. Avec Passeurs de mémoire, Parcours Fil Rouge vous invite à une grande fête de famille dans vos régions d’origine.

Pierre Hudon dit Beaulieu naît vers 1648 à Chemillé, en Anjou. Non loin de là se trouvait une commune nommée « Beaulieu », d’où viendrait le surnom « dit Beaulieu ».En 1664, en Nouvelle-France, Pierre est domestique chez Nicolas Marsolet, un commerçant de Québec qui possède la seigneurie de Bellechasse. Deux ans plus tard, il travaille comme boulanger à Québec.

On estime qu’il s’établit dans la seigneurie de La Bouteillerie entre 1672 et 1676. Comme d’autres arrivants, Pierre pourrait avoir été attiré par l’abondance des terres arables ou le potentiel de la pêche et de la chasse pour subvenir à ses besoins. Durant cette période de peuplement, il côtoie des Malécites et des Micmacs qui fréquentent cette partie de la Côte-du-Sud.

Le seigneur Deschamps lui octroie une parcelle donnant sur le fleuve à la hauteur de l’Anse-aux-Iroquois (derrière la salle du Tricentenaire de Rivière-Ouelle). Le 13 juillet 1676 à Québec, Pierre épouse Marie Gobeil (Gobeille), originaire de Niort en France. Avec ses parents et ses quatre sœurs, Marie s’était établie à l’île d’Orléans en 1665.

Pierre et Marie sont les ancêtres de tous les Hudon et de la plupart des Beaulieu d’Amérique. Parmi leurs nombreux descendants, soulignons quelques noms connus tels les écrivains Jack Kerouac et Victor-Lévy Beaulieu, le premier ministre du Québec René Lévesque, la comédienne Christine Beaulieu et, plus localement, l’abbé Odilon Hudon et Sylvain Hudon, l’un des maires de La Pocatière.

À la fin du XXe siècle, le patronyme Beaulieu figure au 22e rang des noms de famille du Québec avec environ 22 700 porteurs de ce nom et le nom de famille Hudon figure au 343e rang.

Nouvelle-France

Pierre Hudon est originaire de la paroisse Notre-Dame de la ville de Chemillé, en Anjou. Sa date de naissance est incertaine ; on la situe entre 1647 et 1649. Pierre est le fils de Jean Hudon et Françoise Durand.

Au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, les colons qui peuplent la Nouvelle-France viennent principalement de la Normandie, de l’Anjou, de la Champagne, de la Picardie, de Paris et de l’Ile-de-France, du Perche, de la Bretagne et des provinces du Centre-Ouest (Poitou, Aunis, Saintonge). On ne connaît pas la date précise de l’arrivée de Pierre Hudon en Nouvelle-France, mais, en 1664, il est au pays. Les procès-verbaux du Conseil souverain de la Nouvelle-France indiquent que, le 3 avril 1664, Pierre Hudon est « serviteur domestique » du sieur Nicolas Marsolet, personnage important en Nouvelle-France, compagnon de Champlain, interprète des langues autochtones et commis de la traite. Lors du recensement de 1666, Pierre Hudon exerce le métier de « boullanger » [sic].

Pierre Hudon épouse Marie Gobeille (Gobeil) à Québec le 13 juillet 1676.

Source image : Église Notre-Dame de Chemillé, 1912.

Parrain

Pierre Hudon côtoie des Malécites et des Micmacs qui fréquentent la Côte-du-Sud. Il est même parrain de deux enfants autochtones. L'acte de ce baptême se lit comme suit :

« L’an [mil six cents] quatre vingt dix, le septième jour du mois de décembre par moy prestre soussigné faisant les fonctions curiales dans cette paroisse a esté baptisé Marie Therese agée de huit jours fille de Pierre Oustabany et de Marie la femme sauvages de la nation des Mikmacs de l’acadie. »

À la même époque, Pierre Hudon aurait également fait partie du groupe qui a empêché le débarquement des troupes du major général anglais William Phips sur les rives de Rivière-Ouelle en 1690.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE sur le débarquement de Phips, consultez le panneau d’interprétation « Les héros de Rivière-Ouelle » et son contenu sur le Circuit Fil Rouge Rivière-Ouelle de l’application BaladoDécouverte en cliquant ici. Un autre panneau d’interprétation relate l’événement; il est situé dans le parc Ernest-Gagnon qui longe la rivière devant l’église Notre-Dame-de-Liesse.

Source image : Acte de baptême de Marie Thérèse, fille de Pierre Oustabany et de Marie, sauvagesse micmac, Rivière-Ouelle, 17 décembre 1690.

 

Famille de Pierre Hudon et de Marie Gobeil

Source image : Cyprien Tanguay, Dictionnaire généalogique des familles canadiennes depuis la fondation de la colonie jusqu’à nos jours, p. 312.

Descendants

Pierre Hudon et sa femme Marie donnent naissance à 12 enfants, dont huit garçons, et, fait étonnant pour l’époque, aucun ne décède en bas âge. De ce nombre, presque tous se marient et laissent une descendance. Cinq de leurs enfants épousent des Paradis, descendants des pionniers Pierre Paradis (1604-1675) et Barbe Guyon, originaires de la région de Mortagne.

Le fils aîné, Pierre, épouse Claire Paradis de l’île d’Orléans le premier août 1707. Le couple s’établit par la suite à Kamouraska. Ce couple fait donc partie des pionniers de Kamouraska inhumés sur le site patrimonial du Berceau-de-Kamouraska, à proximité de leur propre terre.

Deux filles de Pierre et de Marie, Catherine Marguerite et Jeanne, épousent le  des cousins. Leur fille Françoise épouse Jean-Baptiste Paradis et s’installe à Kamouraska où elle est inhumée avec son mari. 

Joseph, second fils de Pierre et de Marie, décède quelques mois après son mariage en 1711 avec Geneviève Gamache. Jean Baptiste épouse Angélique Gagnon, fille de Jean et de Jeanne Loignon. Ils sont les ancêtres de l’écrivain Jack Kerouac, comme l’illustre le tableau généalogique.

Nicolas marie Madeleine Bouchard, fille d’Étienne Bouchard et de Madeleine Meunier. Ils sont les ancêtres de l’homme politique René Lévesque, comme l’illustre le tableau généalogique.

Quant à François, il épouse Geneviève Paradis puis Angélique Émond, fille du pionnier Pierre Émond et d’Agnès Grondin. On le retrouve plus tard à Saint-Ours où il s’éteint en 1755.

Les descendants de Jean Bernard, fils de Pierre et Marie, et de Charlotte Gagnon, fille de Jean et de Jeanne Loignon et sœur d’Angélique, s’établissent à Rivière-Ouelle, Saint-Roch-des-Aulnaies et L’Islet.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces des familles Bouchard et Émond en cliquant ici et procurez-vous les circuits généalogiques PASSEURS DE MÉMOIRE qui leur sont consacrés.
 

Décès

Pierre Hudon décède le 24 avril 1710 à 63 ans et Marie Gobeil le suit dans la tombe le 25 novembre 1736 à 77 ans. Ils sont tous deux inhumés à Rivière-Ouelle.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, rendez-vous à l’entrée du cimetière de Rivière-Ouelle pour y découvrir le Mémoriasitué dans le Parc des ancêtres. Son plan et ses listes sont conçus pour faciliter la recherche des défunts et leur localisation. Le Mémorial évoque aussi plusieurs éléments inscrits dans ce secteur d’intérêt historique.
 

Paul-Henri Hudon


Originaire de Rivière-Ouelle, l’historien Paul-Henri Hudon contribue grandement à documenter l’histoire des familles de la région. De plus, il est descendant de Julien Hudon.

En introduction à un article, Paul-Henri Hudon est présenté comme un « enseignant retraité [qui] fait de la recherche historique depuis plusieurs années et [qui] a publié, en 1972, Rivière-Ouelle, 1672-1972. De plus, il est l’auteur de deux monographies concernant la famille Hudon dit Beaulieu, de centaines d’articles dans des périodiques dont L’Ancêtre, ou il a remporté des prix à quatre reprises, dans l’Estuaire généalogique, Le Louperivois et d’autres. Il a collaboré avec quelques associations de familles en publiant des faits d’histoire, entre autres dans Le Be de la famille Berrubey. Il est responsable depuis sept ans de la publication annuelle les Cahiers d’histoire de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly, dont il est président. En 2007, Paul-Henri Hudon a été nommé membre de la corporation Richelieu – Champlain 2009 qui a souligné, entre autres, le 400e anniversaire du passage de Champlain en 1609 sur le Richelieu.
En 2006, Paul-Henri Hudon a obtenu le premier prix de la Fondation Percy W. Foy,  pour Le chemin de fer à Chambly en 1873. Le rêve d’un essor industriel, un essai historique de 114 pages. »

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez les ouvrages de Paul-Henri-Hudon Rivière-Ouelle de La Bouteillerie, 3 siècles de vie, publié à l’occasion des fêtes du tricentenaire de Rivière-Ouelle (1972), Les Hudon de la Petite-Anse, Rivière-Ouelle de 1742 à 1992 et Pierre Hudon dit Beaulieu et ses fils (1990).

Source image : Paul-Henri Hudon. (Journal Le Montérégien, photo : André Corbeij)

 

Christine Hudon

Christine Hudon est vice-rectrice aux études et professeure titulaire du Département d’histoire de l’Université de Sherbrooke.

« [Ses] champs de spécialisation touchent l’histoire de la masculinité et de la jeunesse. [Ses] recherches actuelles portent sur l’éducation secondaire au Québec aux XIXe et XXe siècles. [Elle s] » intéresse aux collèges catholiques pour garçons, aux rapports qu’entretiennent parents et enfants avec l’institution, ainsi qu’à l’administration des établissements scolaires. »

Christine Hudon est originaire de Rivière-Ouelle et, comme Paul-Henri Hudon, elle est descendante directe de Julien Hudon.

Source image : Christine Hudon. (Université de Sherbrooke)  

 

Élizabeth Hudon

Première mairesse de Rivière-Ouelle, Élizabeth Hudon occupe cette fonction de 2009 à 2013.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, parcourez le circuit généalogique PASSEURS DE MÉMOIRE consacré à la famille Hudon dit Beaulieu en cliquant ici.procurez-vous le premier livre de la collection historique PASSEURS DE MÉMOIRE, Le Kamouraska et la Grande%u2011Anse, en vous rendant sur le site Web Parcours Fil Rouge. Publié aux Éditions GID, ce premier titre embrasse le territoire du Kamouraska avec une incursion à l’ouest soit le littoral du fleuve Saint-Laurent, de Saint-André à Saint-Roch-des-Aulnaies, couvrant jusqu’aux terrasses du piémont et à l’arrière-pays.  

Source image : Élizabeth Hudon. (Municipalité de Rivière-Ouelle)

 

Passeurs de mémoire - Letellier

En complément d'information, Passeurs de mémoire propose des capsules gratuites composées de plusieurs points d’info associés à une famille. Ce site (externe à l'application BaladoDécouverte) permet de suivre les traces des ancêtres de la famille Letellier. Accédez-y en cliquant ici.
 

Tableau généalogique Letellier

Les tableaux généalogiques ne sont pas exhaustifs; y sont principalement intégrées les personnes mentionnées dans les circuits géolocalisés et les capsules virtuelles. Pour faciliter la consultation, la plupart du temps, les enfants décédés en bas âge et les célibataires n’y figurent pas. Certaines personnes figurent dans leur lignée sans que tous leurs ascendants y soient indiqués. Leur nom est alors dans des cases reliées par un trait rouge. Les cases teintées de gris signifient qu’il est question de la famille de l’époux ou de l’épouse dans un autre circuit Passeurs de mémoire.
 

Introduction - Letellier

Sources: La seigneurie de La Bouteillerie et les environs en 1825. Extrait d’un plan de la province du Bas-Canada. (BAnQ Québec E21-S555-SS1-SSS24-P10)


Un terreau fertile pour des racines profondes…

Des familles pionnières prennent racine dans la vallée du Saint-Laurent dès le premier quart du XVIIe siècle. D’abord concentrée autour de Québec, la migration touche les deux rives du fleuve et de ses affluents, créant au passage des seigneuries et des paroisses. Plusieurs régions deviennent le berceau de familles dont la nombreuse descendance anime toujours notre société. Peut-être vous-même, des parents, des amis ou des voisins portez ces noms souvent familiers. Avec Passeurs de mémoire, Parcours Fil Rouge vous invite à une grande fête de famille dans vos régions d’origine.

François Letellier (Tellier) vient du bourg de Saint-Just à Saint-Quentin en Picardie comme Pierre de Charlevoix, premier historien français de la colonie. Soldat dans les troupes de la Marine, François arrive en Nouvelle-France avant 1740, date à laquelle il épouse Josèphe Larrivée à Québec. Elle décède en mai 1743 et en août de la même année, François épouse Françoise Pelletier, fille de Noël et de Madeleine Matte.

Leur petit-fils, également prénommé François, ajoute l’alias « de Saint-Just » à son nom. Homme d’affaires et cultivateur, il pratique le notariat à Saint-Jean-Port-Joli, puis à Québec. En 1812 à Rivière-Ouelle, François, le petit-fils, acquiert un vaste domaine et il ouvre un commerce de marchandises. En 1814, il épouse Sophie Casgrain, fille aînée de Marguerite Bonenfant et de Pierre Casgrain, seigneur de La Bouteillerie.

Certains descendants de François Letellier de Saint-Just et de Sophie Casgrain jouent un rôle de premier plan à Rivière-Ouelle, à Saint-Roch-des-Aulnaies et même au-delà, et plusieurs personnalités leur sont associées. Mentionnons le notaire et politicien Luc Letellier, son frère le commerçant Charles Letellier et le prêtre Arthur Letellier de même que l’horticulteur et pépiniériste du village des Aulnaies, Auguste Dupuis.

Quelques noms de lieux et de voies de communication portent ce patronyme au Québec. Il existe une rue Saint-Just à Montréal et un canton Letellier sur la Côte-Nord qui couvre notamment le territoire de la ville de Sept-Îles. Tout près d’ici, on trouve une rue Letellier à Saint-Pacôme. 
 

Nouvelle-France

François Letellier, né vers 1714, est originaire du bourg de Saint-Just, près de Saint-Quentin en Picardie. Il est le fils de Michel et de Marie Mellier. François épouse Josèphe Larrivée le 25 janvier 1740 à Québec ; ils ont une seule fille, prénommée Josèphe comme sa mère, qui décède en bas âge.

La première mention de l'ajout de Saint-Just au patronyme remonte à 1740 et on l'associe à François Letellier. En 1885, dans son ouvrage Letellier de Saint-Just et son temps, Philippe Baby Casgrain, parent des Letellier, se réfère à une lettre de congé de l’armée datée du 1er octobre 1740, adressée à François Letellier et signée par le gouverneur de la colonie Charles de Boische, marquis de Beauharnois, et l’intendant Hocquart.

Le premier mariage de François Letellier est de courte durée puisque son épouse Josèphe décède le 1er mai 1743. François se remarie avec Françoise Pelletier en 1743 à Québec. La famille vit aisément et ils sont en mesure de faire instruire leurs quatre enfants. François suit la carrière des armes et entre dans un régiment français où il fait partie de la compagnie de Fonville (Fouville).
 

Saint-Vallier

Quatre enfants sont issus du mariage de François Letellier et de Françoise Pelletier : deux filles, dont une décède en bas âge, et deux garçons. Leur fille aînée, prénommée Françoise comme sa mère, épouse Georges Borne en 1762 à Saint-Vallier. Établis à Québec, ils ont 19 enfants.
 
Le fils aîné de François Letellier, prénommé comme son père, épouse Élisabeth-Isabelle Carbonneau-Provencal à Berthier-en-Bas (Berthier-sur-Mer) en 1771. Le couple s’établit à Saint-Charles de Bellechasse. Au moins huit de leurs neuf enfants y seraient nés.

Quant à leur fils Michel Letellier, né en 1750 à Saint-Vallier, il épouse Marie-Louise Moreau le 14 novembre 1774. De ce premier mariage, Michel a dix enfants. Parmi eux, Louise épouse à Saint-Vallier, le 8 juillet 1793, Jean-Baptiste Têtu, fils de Félix Têtu et de Madeleine Vallée. En 1800, Michel Letellier est député du comté de Hertford (Bellechasse) et Louis Blais, cultivateur comme lui, est élu comme second représentant. Letellier ne se représente pas en 1804. Son épouse, Marie-Louise Moreau, décède le 21 décembre 1806. Deux ans plus tard, Michel épouse Hélène Queret Latulippe, veuve de Joseph Denis ; ce couple n’a pas d’enfant.

Source image : Église Saint-Vallier,1920. (Archives de la Côte-du-Sud)

François Letellier

François Letellier, fils cadet de Michel et de Marie-Louise Moreau, naît le 18 septembre 1791 à Saint-Vallier. François étudie le droit et il est reçu notaire en 1811. Il travaille d’abord dans l’étude du notaire Simon Fraser, à Saint-Jean-Port-Joli, dans celle de maître Planté à Québec puis dans celle de maître Joseph Garon à Rivière-Ouelle.

François Letellier est le seul enfant de la famille à s’établir à Rivière-Ouelle. Roger Martin nous rappelle qu’en 1812, François Letellier acquiert des terres qu’il cultive et qu’il ouvre un commerce à Rivière-Ouelle. À Rivière-Ouelle, le 5 juillet 1814, François Letellier épouse Sophie Casgrain, fille aînée de Marguerite Bonenfant et de Pierre Casgrain, seigneur de La Bouteillerie. En 1820, François se présente comme député pour le comté de Cornwallis, mais il n’est pas élu. À cette époque, le Bas-Saint-Laurent est entièrement inclus dans le comté de Cornwallis.
 

Famille de François et de Sophie

En un peu plus de 11 ans, soit entre les mois de mai 1815 et août 1826, François Letellier et Sophie Casgrain ont dix enfants. Seuls deux filles et quatre garçons parviennent à l’âge adulte : Justine, Flore, les jumeaux Georges et Pierre-François, Luc et Charles.
 

Décès

En 1834, Michel Letellier, fils de François et de Françoise, décède dans un incendie qui détruit sa maison ; il a plus de quatre-vingts ans. Son fils François Letellier décède des suites de la tuberculose à 36 ans, le 18 avril 1828, quelques jours à peine après le décès de sa fille Luce. Il laisse son épouse Sophie seule avec la responsabilité de huit jeunes enfants ; une autre fille étant décédée en 1825, à un an. En 1833, Sophie épouse en secondes noces, le veuf Édouard Bélanger, marchand dans le domaine de la pêche. Sophie a quatre enfants de ce second mariage.

Les sépultures de François Letellier, de son fils Luc Letellier et de son épouse Eugénie-Éliza Laurent, ainsi que celles de son fils Charles Letellier et de son épouse Éliza Chapais reposent dans le second cimetière de la paroisse. S’y trouvent également celles de son fils Georges Letellier, de ses deux épouses et de son petit-fils Louis. D’autres parmi ses enfants reposent aussi dans ce cimetière.


POUR EN SAVOIR DAVANTAGE sur Édouard Bélanger, suivez les traces de la famille Casgrain en cliquant ici et procurez-vous le circuit généalogique PASSEURS DE MÉMOIRE qui lui est consacré.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, rendez-vous à l’entrée du cimetière du cimetière de Rivière-Ouelle pour y découvrir le Mémoriasitué dans le Parc des ancêtres. Son plan et ses listes sont conçus pour faciliter la recherche des défunts et leur localisation. Le Mémorial évoque aussi plusieurs éléments inscrits dans ce secteur d’intérêt historique.
 

Famille Dupuis

Justine Letellier, l’aînée de la famille de François et de Sophie, naît en 1815 à Rivière-Ouelle. Au décès de son père, elle n’a que 13 ans. Le 4 avril 1837 à Rivière-Ouelle, elle épouse Jean-Baptiste Dupuis (Couillard-Dupuis), fils de Charlemagne Couillard-Dupuis et de Charlotte Boilard. Après leur mariage, le couple s’installe à Saint-Roch-des-Aulnaies ; leur union dure plus de cinquante ans. 

Jean-Baptiste Dupuis est marchand et agriculteur, comme c’était souvent le cas à l’époque, et il s’engage en politique active en 1867. De 1878 à 1881, Dupuis est député de la circonscription de l’Islet. Dupuis entretient une correspondance régulière avec son beau-frère Luc Letellier. Parmi toutes les lettres qu’ils s’écrivent, celle du 30 juin 1854 qui est reproduite ici illustre la teneur de leurs échanges. Cette lettre se lit comme suit :

« Mon cher ami,
Tache donc de m’informer par la malle de demain si tu viendras à la Rivière-Ouelle demain. Nous avons de ce temps bien des préoccupations, plans, organisations, mais nous aimerions ta compagnie. Penses-tu que nous aurions Saint-Roch s’il entrait dans l’intérêt de Chapais que Dionne nous… de son peu d’influence ; j’écris à Eugène pour lui demander sur L’Islet des renseignements. Si un réquisitoire est signé par les principaux de L’Islet et Saint-Roch à partir… m’être conféré à… j’avais un bon moyen ou succès.
Monsieur le notaire Morin pourrait peut-être manger avec nous ; c’est lui que vous devriez élire pourtant, mais les déboires de la dernière élection lui ont amené l’éloignement de ces luttes. Mon instruction ne serait pas d’être là pour plus d’un parlement pour Saint-Roch et si je suffisais notre division et comté me permettraient de revenir ici et d’être remplacé soit par lui ou par un autre contre Fournier dont nous aurions bridé le parti.
Adieu mon cher ami - Amitiés à Justine, nos amis dont… l’atteste            
Tout à toi 
»

Source image : Lettre de Luc Letellier à Jean-Baptiste Dupuis, 30 juin 1854. (BAnQ, P984, D8, P6, Fonds Dionne-Couillard-Dupuis)

 

Famille de Justine Letellier

Certains des huit enfants de Justine et Jean-Baptiste marquent le paysage sud-côtois. En 1863, leur fille Paméla épouse Pamphile-Gaspard Verreault. Il est notaire à Saint-Jean-Port-Joli et à Montmagny, cultivateur, cofondateur de la Société d’horticulture de L’Islet et fondateur de l’Institut littéraire et scientifique de Saint-Jean-Port-Joli. Leur fils Gustave est notaire comme son père et son frère Ludovic.

Alphonsine Dupuis épouse Auguste Fafard en 1868 et ils ont sept enfants. Leur fille aînée, Adine Fafard, fait une carrière musicale de cantatrice et de professeure de chant. En 1928, elle reçoit la médaille d’argent du lieutenant-gouverneur du Québec pour ses années de service au conservatoire. Une plaque signale la maison où elle vécut et une rue de la ville de Québec porte son nom. Leur fils Fernand Fafard épouse la Trifluvienne Éva Girard. Il exerce la profession d’arpenteur-géomètre en Abitibi, dans le Haut-Saint-Maurice, au Lac-Saint-Jean et en Gaspésie. Il préside la Corporation des arpenteurs-géomètres du Québec avant d’être élu député fédéral du comté de L’Islet pendant près de vingt-cinq ans et d’être nommé sénateur en 1940. Le canton Fafard et le mont Fernand-Fafard de la réserve faunique de Matane honorent sa mémoire.

Jules Dupuis étudie à Montmagny puis au Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière et il entreprend des études vétérinaires à la nouvelle École d’Agriculture de l’endroit. Il s’établit sur une terre que son père lui achète à proximité de la sienne.

Le quatrième enfant de la famille, Luc Dupuis, fait des études commerciales au Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière avant de s’établir sur une propriété à proximité de celle de son père, pour y cultiver la terre. Il épouse Anaïs Mailley, fille d’un chirurgien militaire français. Elle immigre au Québec en 1858, avec sa sœur Julie et son frère Jules, curé à Alger, puis à Oran, avant de devenir vicaire de Saint-Roch-des-Aulnaies. Anaïs et Luc ont trois enfants, dont Jules et Luc qui épouse Aurore Miville-Deschênes, fille d’Alphonse-Arthur et d’Aurore Ouellet. Les deux derniers enfants de la famille de Justine, Marie-Louise Dupuis et Fernand Dupuis, suivent une vocation religieuse.

Justine Letellier décède en 1901 à Saint-Roch-des-Aulnaies.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces de la famille Miville-Deschênes en cliquant ici et procurez-vous le circuit généalogique PASSEURS DE MÉMOIRE qui lui est consacré.

Source image : Jean-Baptiste Dupuis et Justine Letellier

Auguste Dupuis

Auguste Dupuis, fils de Justine Letellier et de Jean-Baptiste Dupuis, est admis au College of the Holy Cross à Worcester. Il ouvre, en 1860 à Saint-Roch-des-Aulnaies, la première pépinière commerciale francophone de l’est du Québec. À partir de 1868, ses arbres sont vendus par catalogue et expédiés à la grandeur de la province.

Auguste épouse Amaryllis Boisseau de Montmagny en 1860. Cette dernière est la sœur de Louise-Catherine-Wilhelmine Boisseau, épouse de Pascal-Amable Dionne, fils d’Amable et de Catherine Perrault, héritier de la seigneurie et du manoir des Aulnaies. 

Au milieu du XXe siècle, Auguste Dupuis aménage un jardin floral dans le domaine seigneurial des Aulnaies que vous pouvez visiter durant la saison estivale. Découvrez l’histoire du lieu en cliquant ici.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE sur la seigneurie des Aulnaies, son manoir et son jardin, suivez les traces des familles Miville-Deschênes et Dionne en cliquant ici et procurez-vous les circuits généalogiques PASSEURS DE MÉMOIRE qui leur sont consacrés.



Source image : Pépinière Dupuis. (Archives Famille Norbert-É. Dionne)
 

Flore Letellier

Flore Letellier, fille de François et de Sophie Casgrain, naît le 25 mars 1817 à Rivière-Ouelle. Elle épouse, le 7 janvier 1834, Norbert Piuze. De ce couple sont issus neuf enfants. Norbert est le fils de Liveright Piuze et de Marie-Anne Aubut de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. 

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez la biographie de Jacques Morin, « PIUZE, LIVERIGHT » dans Dictionnaire biographique du Canada en cliquant ici.

Source image : Flore Letellier. (Archives de la Côte-du-Sud, photo : H. Roy)
 

Georges Letellier et son fils Louis

Georges Letellier, fils de François et de Sophie Casgrain, naît le 16 novembre 1818 à Rivière-Ouelle. En 1844, il y épouse Marie Bouchard, fille de Joseph Bouchard et de Madeleine Michaud, descendante des pionniers kamouraskois Pierre Michaud et Marie Asselin.

De ce couple naissent au moins quatre enfants. Dans le Rivière Web de février 2019, Roger Martin indique que Georges hérite de la terre familiale, un domaine sur les Coteaux, l’appellation de la route 132 à l’époque.

Louis, né le 25 août 1857, est le fils de Georges Letellier et de Marie Bouchard. Il épouse Théodora Pelletier, fille de Joseph Pelletier et d’Henriette Martin.
Théodora est la nièce de l’illustre Rivelois Charles-Alphonse-Pantaléon Pelletier. Elle décède le 25 mars 1899 et Louis se remarie avec Éliza Gagnon de Saint-Roch-des-Aulnaies.

Dans le Rivière Web de février 2019, Roger Martin précise que la terre familiale est transmise à Louis Letellier, dernier représentant des Letellier à Rivière-Ouelle. Louis Letellier est maire de Rivière-Ouelle de 1905 à 1910.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces des familles Bouchard, Michaud et Pelletier en cliquant ici et procurez-vous les circuits généalogiques PASSEURS DE MÉMOIRE qui leur sont consacrés.

Source image : Louis Letellier. (Municipalité de Rivière-Ouelle)
 

Eugénie-Éliza Laurent

Eugénie-Éliza Laurent fait ses études à l’Hôpital-Général avant de quitter le couvent pour aller vivre à Rivière-Ouelle avec sa mère, jusqu’au mariage de cette dernière avec Charles-Hilaire Têtu, en 1837. À 28 ans, Eugénie-Éliza épouse Luc Letellier. 

Ils ont dix enfants baptisés à Rivière-Ouelle. Leur fille Eugénie, née en 1849, est religieuse à l’Hôpital Général de Montréal. Sa sœur Elmina, née en 1851, épouse, en 1874 à Rivière-Ouelle, Roderick Edward O’Connor et, en 1891, elle épouse Théophile Agesilas Venner.

Aimée Letellier, née en 1852, épouse, en 1883 à Rivière-Ouelle, Frédéric Edmond Gautier. Le couple de jumeaux Marie et Luc Oscar Letellier naît le 13 mai 1854 à Rivière-Ouelle. Marie épouse Achille Fraser et Luc Oscar décède jeune, en 1854. Un autre fils prénommé Luc naît en 1857 et décède en 1867. Joseph Letellier, né en 1859, épouse Elizabeth Beads en 1884 en Saskatchewan.

Hermance naît en 1860 et décède en 1883. Anaïs, née en 1863, épouse Auguste Malouin à Sainte-Marie-de-Beauce en 1890. Enfin, Léonie Letellier naît en 1866 et elle épouse Antoine Taschereau à Québec en 1888. Eugénie-Éliza Laurent décède à Rivière-Ouelle le 3 mai 1876 à 53 ans.

Source image : Eugénie-Éliza Laurent Letellier de Saint-Just, mars 1875.
(Bibliothèque et Archives Canada, Fonds Topley Studio)
 

Luc Lettelier, l'homme

Pierre-Thomas Casgrain est depuis peu héritier de la seigneurie de La Bouteillerie quand décède le marie de sa sœur Sophie : François Letellier. Casgrain prend alors en charge l’éducation de son neveu Luc Letellier et de son frère Charles.
Luc étudie en notariat à l’Université Laval et Letellier vit dans la région de Kamouraska la majeure partie de sa vie. 

En 1866, Letellier se lance en affaires et fonde avec ses associés la toute première sidérurgie de la Côte-Nord. Après des travaux d’arpentage et une analyse plus approfondie d’échantillons, ils s’associent au riche brasseur montréalais William Molson qui prend la direction de la compagnie. En raison d’une conjoncture économique défavorable, des coûts élevés de production et d’une forte concurrence, l’entreprise cesse ses activités en 1875.  Luc Letellier décède d’une crise cardiaque à Québec le 28 janvier 1881.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez en ligne la capsule d’histoire de Roger Martin en cliquant ici.
 

Luc Letellier, le politicien

Comme son grand-père, son père et plusieurs de ses oncles ses oncles et cousins, Luc Letellier s’intéresse à la politique. Luc Letellier et Jean-Charles Chapais sont des adversaires politiques notoires qui se disputent les élections dans le Kamouraska. Letellier s’oppose à la Confédération, mais après 1867, comme plusieurs autres, il se rallie au nouveau régime et devient sénateur de la division de Grandville la même année.
Il est conseiller législatif (1860-1867), puis sénateur (1867-1876 de la division de Grandville.), mais aussi ministre de l’Agriculture dans le ministère Macdonald-Dorion (1863-1864) et le gouvernement fédéral d’Alexander Mackenzie (1873-1876). 

En 1876, il est choisi comme Lieutenant-gouverneur du Québec. À la suite d’une décision unilatérale et controversée qu’il a prise en révoquant le gouvernement de Boucher de Boucherville sans consulter le gouvernement fédéral, Luc Letellier est destitué trois ans après sa nomination.

Le canton Letellier de la MRC de Sept-Rivières est borné à l’est par la rivière Moisie et au sud-ouest par la baie des Sept Îles. On y trouve essentiellement la ville de Sept-Îles et la réserve indienne de Maliotenam. On l’a désigné ainsi pendant que Luc Letellier de Saint-Just était conseiller législatif pour la division de Grandville (1860-1867), dans le Canada-Uni. 

À Québec dans le quartier Saint-Roch, une rue apparaissant pour la première fois sur une carte de 1842 prend enfin le nom de Letellier en 1890 puis devient la rue Marie-Aristide. 

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces de la famille Casgrain en cliquant ici et procurez-vous le circuit généalogique PASSEURS DE MÉMOIRE qui lui est consacré.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez la biographie de Robert Rumilly, « LETELLIER DE SAINT-JUST, LUC » dans Dictionnaire biographique du Canada en cliquant ici.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez la chronique de l’historien Yves Hébert dans le journal Le Placoteux en cliquant ici.

Source image : L’honorable Luc Letellier de Saint-Just. Lieutenant-gouverneur de la Province de Québec, 1876. (BAnQ, 52327/1956459)
 

Charles Letellier

Charles Letellier, fils de Sophie Casgrain et de François Letellier, épouse Éliza Chapais, fille de Jean-Charles et de Julienne Ouellet . Cette union entre les familles Chapais et Letellier a probablement compliqué les relations entre Adèle et son frère Jean-Charles, ennemi politique de son beau-frère Luc Letellier. 

Charles est un homme d’affaires avisé. Marchand général à Rivière-Ouelle, il établit, en 1851, une succursale de son magasin dans la toute nouvelle paroisse de Saint-Pacôme, puis s’associe avec son commis Norbert Dionne. Vers 1860, Charles Letellier construit le pont et le moulin Hudon, puis il achète, de son oncle Pierre-Thomas Casgrain, le moulin banal de Saint-Pacôme. 

Charles s’intéresse aussi à la politique. Il succède à son oncle Pierre-Thomas Casgrain, premier maire de la municipalité de Rivière-Ouelle. Il exerce cette fonction durant 23 ans, soit de 1858 à 1883 avec une courte interruption entre 1862 et 1864. Il est éfet de 1874 à 1875.

Treize enfants naissent du mariage de Charles et Éliza. Célina, née le 28 août 1845 à Rivière-Ouelle, y épouse Jean-Onésime Giasson le 30 juin 1868. Charles, né le 8 janvier 1847 à Rivière-Ouelle, épouse Marie-Emma Fafard le 8 février 1869 à L’Islet. Auguste, né le 4 septembre 1848 à Rivière-Ouelle, épouse Marie-Augustine-Delvina Beaulieu le 20 février 1871 à Rivière-du-Loup. 

Deux enfants de la famille entrent en religion. Catherine, née le 25 décembre 1849 à Rivière-Ouelle, devient religieuse. Arthur, né le 7 août 1862 à Rivière-Ouelle, décède le 24 août 1921 à Montréal ; il est père du Très-Saint-Sacrement. Adèle, née le 27 mai 1851 à Rivière-Ouelle, y épouse Georges-Louis Taschereau le 3 novembre 1894. Alphonse, né le 22 septembre 1852 à Rivière-Ouelle, épouse Marie-Wilhelmine Sylvain le 14 avril 1880 au Bic.

Deux fils décèdent en bas âge. François-Xavier, né le 2 mars 1854, est inhumé le 4 mars 1854. Jean-Baptiste, né le 19 août 1855 à Rivière-Ouelle, y décède le 24 et est enterré le 26 octobre 1857. Louis-Henri-Norbert, né le 13 janvier 1857 à Saint-Pacôme, décède le 28 octobre 1857 à Rivière-Ouelle.

Jean-Baptiste, né le 12 le septembre 1858 à Rivière-Ouelle, épouse Clara Ouellet le 20 mai 1880 à Saint-Christophe d’Arthabaska. Hermine, née le 27 octobre 1860 à Saint-Pacôme, épouse Louis-Didier Dion le 2 octobre 1883. Henri-Évariste, né le 26 octobre 1864 à Rivière-Ouelle, y décède le 14 octobre 1866.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, parcourez le circuit généalogique PASSEURS DE MÉMOIRE consacré à la famille Letellier cliquant ici.et procurez-vous le premier livre de la collection historique « Passeurs de mémoire », Le Kamouraska et la Grande%u2011Anse,  EN CLIQUANT ICI. Publié aux Éditions GID, ce premier titre embrasse le territoire du Kamouraska avec une incursion à l’ouest soit le littoral du fleuve Saint-Laurent, de Saint-André à Saint-Roch-des-Aulnaies, couvrant jusqu’aux terrasses du piémont et à l’arrière-pays.

Nouvelle-France

François Letellier, né vers 1714, est originaire du bourg de Saint-Just, près de Saint-Quentin en Picardie. Il est le fils de Michel et de Marie Mellier. François épouse Josèphe Larrivée le 25 janvier 1740 à Québec ; ils ont une seule fille, prénommée Josèphe comme sa mère, qui décède en bas âge.

La première mention de l'ajout de Saint-Just au patronyme remonte à 1740 et on l'associe à François Letellier. En 1885, dans son ouvrage Letellier de Saint-Just et son temps, Philippe Baby Casgrain, parent des Letellier, se réfère à une lettre de congé de l’armée datée du 1er octobre 1740, adressée à François Letellier et signée par le gouverneur de la colonie Charles de Boische, marquis de Beauharnois, et l’intendant Hocquart.

Le premier mariage de François Letellier est de courte durée puisque son épouse Josèphe décède le 1er mai 1743. François se remarie avec Françoise Pelletier en 1743 à Québec. La famille vit aisément et ils sont en mesure de faire instruire leurs quatre enfants. François suit la carrière des armes et entre dans un régiment français où il fait partie de la compagnie de Fonville (Fouville).

Source image : Carte de Nouvelle-France dessinée par Champlain 1612 (Wikipédia)
 

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Circuit Fil Rouge Saint-Pacôme

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Presented by : Parcours Fil Rouge inc.

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