Sur les terrains de la compagnie Rolland, la chapelle construite en 1914 devient, avec l’érection canonique de la paroisse, l’église Saint-Joseph de Mont-Rolland. La sacristie et les travaux extérieurs se terminent en 1918, année de la fondation de Mont-Rolland. Olivier Rolland fait don à la paroisse d’une peinture sur toile du peintre Georges Delfosse qui prend place au-dessus du maître-autel.
Lors de la construciton de l’église, les cultivateurs se mettent au travail transportant et fournissant certains matériaux, le tout sous la supervision de l’entrepreneur Wilfrid Fillion et d’après les plans et dessins de J.L.D. Lafrenière. On connaît peu de choses de l’architecte, si ce n’est que de 1920 à 1931, il dirige les travaux d’architectures au Bureau de la cité de Montréal.
Bâti sur une fondation de ciment, le carré du bâtiment est construit en madrier de pin jaune de trois pouces d’épaisseur, embouveté, un don de la Compagnie de Papier Rolland. L’église Saint-Joseph de Mont-Rolland reprend des éléments de la tradition « georgienne ». Tout est strictement symétrique : la porte d’entrée centrée, deux clochers et un nombre impair de fenêtres. On distingue également deux tours qui s’insèrent dans le bâtiment, et supportent les clochers. Des éléments de brique en saillie suggèrent une idée de profondeur.
Verrier réputé, John Patrick O’Shea réalise les vitraux de l’église de Mont-Rolland. Né en 1868 d'une famille d'origine irlandaise, il débute comme polisseur de verre. En 1896, il opère son entreprise d'importation et de distribution de verre. Ses œuvres se retrouvent dans de nombreuses églises, notamment à la crypte de l'Oratoire Saint-Joseph, de Montréal. Il conçoit les vitraux de l’église de Mont-Rolland. Vues de l’extérieur, ces fenêtres latérales reprennent le langage gothique typique de l’image d’une chandelle fragmentée.