Le noyau villageois de Saint-Charles de-Bourget

Nous sommes aux abords de la rivière Saguenay. Le centre du village actuel offre un accès à la rivière.

© Municipalité de Saint-Charles-de-Bourget

À l’époque du commerce des fourrures, le territoire de Saint-Charles de Bourget fait partie des environs du poste de traite de Chicoutimi. D’abord fréquentée pour la chasse, la forêt qui s’y trouve, dotée de riches pinèdes, commence à être exploitée par des coupes forestières.

C'est autour de 1864 que l'abbé Charles Stanislas Richard, curé de Sainte-Anne de Chicoutimi-Nord, débute le défrichage des lots déjà arpentés. En 1885, Saint-Charles-de-Bourget appelé Township Bourget compte environ 300 habitants.

Le projet de construction du barrage de la Chute-à-Caron eut pour conséquence d’inonder le premier site du village de Saint-Charles-de-Bourget, les plus riches terres de la vallée et a contraint quelque 70 familles à plier bagage. Désormais, ce site est aujourd’hui submergé par près de 20 mètres d’eau.

Saint-Charles rappelle le souvenir de l'abbé Charles-Stanislas Richard, curé de la paroisse Sainte-Anne de Chicoutimi, l'un des premiers desservants de la paroisse. Alors que Bourget rappelle le souvenir de Mgr Ignace Bourget, évêque de Montréal (1840-1876).

En 1879, François-Xavier Ouellet construit un moulin à farine à l’embouchure de la rivière des Aulnaies, sur la rive gauche.

À la fin du 19e siècle, l’exploitation forestière est considérable et contribue à la prospérité de la petite communauté. L’agriculture occupe également une bonne place, car la plupart des habitants de l’époque continuent leurs défrichements et s’adonnent à la culture de la terre.

Une fromagerie est d’ailleurs établie en 1893.

© Sophie Gagnon-Bergeron

Jadis, se trouvait dans la municipalité un lieu-dit nommé « Val-Menaud ». Dans les années 1940, un avocat de Jonquière de même qu’un grand passionné de poésie, Georges Larouche, était propriétaire du manoir Boréal, grand chalet de bois rond fréquenté par de grands noms de la chanson francophone.

L’histoire de ce lieu mythique est associée à la culture avec la visite de légendes, entre autres, Gilles Vigneault, Félix Leclerc et Charles Trenet. Le manoir Boréal est détruit par les flammes en 1965.

Or, la mémoire de cette époque demeure encore bien vivante pour les plus vieux résidents.

© SHS-P2, S7, P01119-01

On accède au noyau villageois par la route du Village, axe nord-sud reliant l’agglomération aux 1er et 2e Rangs. Cette route bordée de champs en culture forme une longue pente descendant vers le village et offre une vue sur celui-ci.

Le 1er Rang longe des exploitations agricoles et des terres vallonnées (photo). En plus de ces perspectives visuelles intéressantes sur des points d’eau, le 2e Rang présente un paysage diversifié comprenant des pâturages, des champs et des terres vallonnées sillonnées de ruisseaux.

Le 3e Rang, plus profond dans l’arrière-pays, est quant à lui marqué par des pâturages champêtres où paissent des animaux et dont le relief est lui aussi ponctué de vallons, de ruisseaux et de tertres rocheux.

© Patri-Arch

La route du Village permet d’atteindre le cœur de la localité dans un défilé de champs cultivés et de petits boisés. Sur un plateau, le centre du village surplombe la rivière Saguenay.

À l’intérieur des rangs, des champs vallonnés, lieux de pâturages, sont entremêlés de ruisseaux.

Le territoire de la municipalité de Saint-Charles-de-Bourget couvre une superficie de 64 kilomètres carrés et accueille une population de 799 personnes en 2021.

© Municipalité de Saint-Charles-de-Bourget

1864 
Arrivée des premiers colons.

1881
Le canton de Bourget est proclamé.

1885
Ouverture des registres de la paroisse Saint-Charles.
La constitution de la municipalité.

1931 
Reconstruction du village.