Maison de la culture Villebon

Bel exemple de construction du dix-neuvième siècle

La Maison Villebon, sise au 630 rue Richelieu à Beloeil est le parfait exemple de la maison québécoise construite au milieu du dix-neuvième siècle. Ses attributs néoclassiques, ajoutés à la fin du siècle, lui confèrent un élément aristocratique qui lui convient bien.

La vie en bordure de la rivière Richelieu

La maison de la culture Villebon, joyau du patrimoine architectural de Beloeil, a été construite en 1844 en bordure de la rivière Richelieu. On y présente présente de nos jours une programmation culturelle visant la valorisation des talents artistiques de la région.

Dans la vidéo qui suit, l'acteur Marcel Sabourin nous partage quelques-uns de ses excellents souvenirs en tant qu'amoureux de la région, tout particulièrement en tant que propriétaire riverain.

Marcel Sabourin, citoyen riverain


À propos de la Maison Villebon

L’emplacement sur lequel cette maison est construite, ceinturé par le ruisseau des Trente, fut détaché en 1769 de la concession originaire par Joseph Chabot qui la céda au forgeron Joseph Imbeault. Ce dernier y construit une simple maison de bois située approximativement où se trouve aujourd’hui la bibliothèque municipale de Beloeil. 

Dès l’ouverture de la paroisse en 1772, une suite de marchands parmi les plus importants de Beloeil l'occuperont tour à tour, dont Joseph Cartier, Alexis Lepellé-Mézière-LaHaye, Noël Dorion et James Finlay.  Deux notaires, Louis-Benjamin Delagrave et Gamelin Gaucher, en feront également leur étude et leur demeure. D’autres notables et bourgeois suivront après le départ du notaire Gaucher en 1824 et ce, jusqu’à son acquisition par Alphonse-Montigüe  Dumon en 1833.

Premier occupant

Alphonse-M. Dumon (1787-1858) fit d’abord sa marque comme milicien, participa à la Guerre de 1812, particulièrement lors de la bataille de Châteauguay. Il cumula les grades jusqu’à l’obtention de celui de major.

C’est en 1844 que Dumon décide de bâtir la maison de pierre et confie l’entreprise à  Antoine Provost, le plus important entrepreneur de Beloeil à cette époque. La maison est de type québécois à deux étages avec combles.  

Le devis de construction détaillé nous permet de constater que le corps principal de la maison et les divisions du rez-de-chaussée sont demeurés à peu près inchangés. Les coins avant du bâtiment sont chaînés en pierre de taille brossées et piquées. Le toit à deux versants est percé à l’origine de trois lucarnes en croupe à l’étage et de trois plus petites dans les combles. Le devis précise que les larmiers couvrant les galeries avant et arrière de la maison devaient être supportés par « six poteaux avec garnitures en <dentelles et corniches avec des barreaux comme la maison d’Alexis Préfontaine ». Prolongeant les murs pignon, deux immenses souches de cheminée chevauchent la ligne faîtière.  Enfin, un petit appendice adossé au mur nord-est donnait accès à la cuisine de la maison.  Malgré les modifications ultérieures, la maison conserve toujours la même allure.

Célibataire, Alphonse-Montigüe Dumon accumule au cours des ans une véritable fortune. À son décès, il laisse ses biens à son neveu Charles-Henry Vilbon et sa nièce Adéline Huot. Deux ans plus tard, Charles-Henry Vilbon Huot devient le seul propriétaire de la maison et passe au rang des notables de la paroisse.

Modifications au bâtiment

Vers 1880, Vilbon Huot ne résiste pas à la vague qui va transformer le paysage architectural de Beloeil et procède à des modifications importantes, dans le style néoclassique, qui transformeront l’apparence extérieure de la maison.  Les plus apparentes sont la porte d’entrée avec imposte vitrée et fenêtres latérales, la lucarne centrale avec son enjolivure en forme d’écaille d’huître, le perron-galerie en hémicycle avec toiture côté sud, la cuisine d’été et son abri-carriole en briques côté nord.  Ce style d’une autre époque fut l’apanage d’une nouvelle bourgeoisie étalant ses richesses et son aisance à la fin du dix-neuvième siècle, associant style et classe sociale dans le paysage architectural.

Après le décès de Charles-Henry-Vilbon en 1901, la maison devient la propriété de son fils Lucien Huot qui la lègue à son tour à son fils Dumon Huot en 1912.  Ce dernier l’habitera avec sa mère jusqu’au décès de cette dernière en 1934 et en 1944, il quitte Beloeil pour s’établir à Vancouver.  La maison est alors vendue au pharmacien Jean Lanctôt qui recherche un emplacement qui lui permettra d’assouvir sa passion des chevaux.  Il fera ériger sur l’emplacement un manège couvert qui sert aujourd’hui de local pour les groupes Scouts et Guides de Beloeil. Jean Lanctôt fut le premier à désigner son domaine du nom de « Villebon ».

1966

En 1966, la Ville de Beloeil acquiert tout le domaine pour le consacré à la culture et fit construire le centre culturel de Beloeil pour la commémoration du centenaire du Canada. Jean Lanctôt continuera d’occuper la résidence durant 3 années. Par la suite, elle sera utilisée par le service des loisirs dans les années 70. Certains organismes culturels et sociaux s’y installeront : la Société d’histoire, les Tisserands, la télévision communautaire et l’organisme des grands frères et grandes sœurs. Avec la fin du service des loisirs et la création des MRC (autour de 1983), la maison Villebon deviendra le siège de l’administration de la MRC de la Vallée-du-Richelieu jusqu’en 2006. En 2007, le départ de cet organisme contribuera à recentrer la vocation de la maison vers son but, lors de son acquisition de la Ville; elle deviendra la Maison de la culture Villebon de Beloeil.

Source : Cahier d’histoire de la Société d’histoire de Beloeil – Mont-Saint-Hilaire, 28e année, No 82 février 2007.

Dictionnaire historique concernant Belœil, McMasterville, Saint-Mathieu-de-Belœil, Mont-Saint-Hilaire et Otterburn Park.


La croix située à côté de la maison

Une ancienne croix de chemin se trouve à côté la Maison de la culture Villebon.  

Pour les catholiques, le mois de mai était traditionnellement consacré à la vierge Marie et les fidèles se rassemblaient autour des croix de chemin comme celle-ci pour y prier.

Apprenez-en plus sur le sujet avec Diane Lavoie, mairesse de Beloeil, dans la vidéo qui suit.


Le mois de Marie

Exposition en cours

Les effets de la lumière affectent particulièrement la perception de l’espace et forcent le jeu des illusions
dans l’évocation du mouvement par exemple, des trous noirs ou des éclatements soudains. Le travail du
clair-obscur amplifie aussi l’impression de flottement qui témoigne de l’hésitation présente devant les
agitations de l’image et les suspensions de mouvements ondulatoires plus longs.

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Artiste multidisciplinaire, Michèle Tremblay-Gillon s’intéresse à l’intégration de l’art à l’architecture, aux arts plastiques et numériques. Le contact avec la nature de la côte Nord a déclenché chez elle un vif intérêt pour la photographie dont elle questionne aujourd’hui, le passage à la création numérique. Son travail aborde des réflexions sur l’identité, la notion de frontière, de temporalité et d’histoire. Ses œuvres font partie de plusieurs collections, dont celle du Prêt d’œuvres du Musée du Québec, de la Collection de la Bibliothèque nationale du Québec, de la Collection permanente de McGraw-Hill Publishers, à New York, celles des villes de Gatineau, de Longueuil, de Saint-Léonard. Ses oeuvres d’intégration à l’architecture sont nombreuses.

Mentionnons celle de la station de métro LaSalle à Verdun qui a fait les manchettes de tous les journaux et magazines spécialisés, celle de l’Institut Armand Frappier à Laval et celle du Centre Hospitalier Hospitalier de Saint-Jérôme.

Elle a obtenu des bourses du Conseil des arts du Canada, du ministère des Affaires intergouvernementales, a gagné plusieurs prix et commandites, et a participé à de multiples expositions à travers le Québec et la France en passant par les Pays-Bas et Israël.

La création sonore ESPACE d’Andrée Préfontaine a été composée pour l’exposition Le bruit des choses.

Heures d’ouverture : du mardi au jeudi, de 8 h 30 à 16 h 30 | vendredi, de 8h 30 à 12 h | samedi et dimanche, de 13 h à 17 h

Extract of
Beloeil, au fil de l'eau

Beloeil, au fil de l'eau image circuit

Presented by : Ville de Beloeil

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