L'Église orthodoxe de l’icône de la Vierge Marie de Diveyevo

Au croisement d'appartenances religieuses diverses

Sources: Photo actuelle, automne 2023


Le bâtiment de l'ancien Copping's Hall

De l’autre côté de la rue se trouve un bâtiment gris imposant, qui était connu sous le nom de Copping’s Hall. Du début des années 1920 aux années 1950, ce lieu très fréquenté a abrité le premier cinéma de Rawdon, une salle de danse, le restaurant Copping’s et un bar à crème glacée.

Source : Bâtiment actuel, automne 2023


Ted Copping, l'entrepreneur

Ted Copping était un homme d’affaires d’une étonnante débrouillardise! Habitant lui-même dans la partie gauche du bâtiment, il travaillait à offrir les meilleurs produits à sa clientèle. Avec le lait de ses vaches, il produisait la meilleure crème glacée de Rawdon, à l’aide d’un appareil à manivelle, et cultivait les pommes de terre qu’il transformait en frites délicieuses. Sa salle de danse a eu le premier plancher flottant de la région, construit par Selwin Copping. C’est sur ce plancher que se retrouvaient des danseurs et de danseuses de tous âges, chaque semaine. La salle servait aussi aux divers événements de l’église méthodiste et à de nombreuses fêtes de famille. 

« On avait du grand fun chez Ted Copping », se remémore monsieur Croshaw. « Soit au restaurant ou aux petites vues! Il y avait autant de plaisir à éviter les bouteilles de liqueurs qui roulaient sur le plancher ou à écouter les commentaires des spectateurs, qu’à suivre les scènes d’amour sur l’écran! »


Copping's Hall, de beaux souvenirs!

Une photo non datée de la maison de Ted Copping, sur la 4e avenue, bâtiment qui a aussi accueilli le salon de coiffure Brethschneider et le poste de taxi Parkinson. 

Source: Société d'histoire de Rawdon


Le Cimetière Pétrograd

Situé sur la 15e avenue, le cimetière Pétrograd vaut le détour! Il s’agit du plus grand et l’un des plus anciens cimetières orthodoxes russes du Québec! 

Plus qu'un lieu de sépulture, le cimetière est aussi un espace de rassemblement des membres de la communauté russophone. Chaque année, on y organise des commémorations en souvenir des victimes du goulag soviétique, des deux Guerres mondiales et du régime communiste après la révolution de 1917. Lors de ces cérémonies, des hommes en costume militaire, décorés de médailles, font du cimetière un espace de mise en scène de l'identité cosaque.

Source : Don de Germain Magnan à la Société d’histoire de Rawdon


Une autre paroisse orthodoxe russe à Rawdon

Saviez-vous qu’à Rawdon, il y a deux paroisses orthodoxes russes? L’une est regroupée autour de l’église Saint-Séraphim, et la seconde, autour de la chapelle Notre-Dame-de-Kazan, sur la rue Sunshine. 

La chapelle Notre-Dame-de-Kazan a été fondée en 1963. Elle appartient à l’Église russe orthodoxe Hors-Frontières. Son magnifique bulbe byzantin mérite le détour! 


3275, 4e avenue

Vous souvenez-vous d’Anne et la maison aux Pignons verts? Construite dans les années 1920, cette maison appartenait au couple formé d’Abraham (Abbie) Blagrave et de Maggie Boyce.

Source : Photo de nos jours


Bienvenue au Gray Gables !

En marchant vers le prochain arrêt, vous pourrez apercevoir un bâtiment qui porte l'insigne « Gray Gables ». Les Green Gables d'Anne donnent ici place au Gray Gables de Linda Blagrave!

L’architecture de ce bâtiment est typique des constructions de l’époque, avec un revêtement en planches de bois ou qui imitait les bardeaux. Ce type de finition était courant parce qu’il était économique à produire et offrait une isolation raisonnable. 

Le toit à deux versants, légèrement pentu, est une caractéristique classique des maisons rurales québécoise. Il permettait de bien gérer la neige en hiver. Les lucarnes de chaque côté du toit principal apportent de la lumière naturelle à l'étage supérieur, ce qui indique un effort pour rendre l'espace habitable plus lumineux et fonctionnel. 

La galerie à l'avant, avec son toit intégré, est un élément omniprésent dans l'architecture de la province. Elle servait à protéger les visiteurs des intempéries et à créer un espace de transition entre l'intérieur et l'extérieur. Les fenêtres avec des carreaux multiples en haut étaient aussi fréquentes dans les habitations de cette période.

Location de chambres

Pour s’assurer des revenus après le décès de son mari, Maggie Boyce loue ses quatre chambres vides aux touristes de la région, mais aussi aux personnes âgées, aux personnes seules et aux employés de l’extérieur qui viennent travailler à Rawdon. Linda Blagrave, la fille du couple, met la main à la pâte et assure la transformation de cette résidence familiale en maison de chambres. Voyez-vous l’agrandissement du bâtiment sur le côté droit? À la fin des années 1940, cette extension permet d’ajouter des chambres, une salle de bain et une salle à manger à la maison. L’été, l’achalandage est si grand que Linda et sa mère embauchent une employée supplémentaire! À trois, elles cuisinent, s’occupent des invités, nettoient, rénovent et divertissent la clientèle.

Bien avant que Rawdon devienne une destination prisée pour les sports hivernaux, les saisons froides sont plutôt tranquilles ici. Maggie et sa fille passent donc leurs hivers à Montréal, chez un oncle. Linda étudie pour être infirmière et travaille dans un hôpital.

Une grande artiste 

À son 18e anniversaire, Linda Blagrave reçoit de la peinture à l’huile qui lui donne le goût de créer ses propres productions artistiques. Son assiduité lui permet de développer un talent qui ne passe pas inaperçu. Ses œuvres témoignent de la vie traditionnelle de Rawdon, à Sainte-Julienne et à Sainte-Béatrix. Fondatrice du Rawdon Artist Circle, Linda en est également la présidente pendant de nombreuses années. Son énergie débordante, ses œuvres magnifiques et son implication dans de nombreux projets communautaires, dont la Légion canadienne et le premier défilé de la fête du Canada à Rawdon, ont marqué la communauté. Ce bâtiment demeure un témoin de la vie et du travail de Linda Blagrave, à Rawdon. 


Une œuvre de Linda Blagrave

Pendant plusieurs années, Linda Blagrave vend ses toiles dans des galeries montréalaises, mais aussi auprès d’amateurs du courant Canadiana typique de l’époque.

Source : BLAGRAVE, Linda. Winter Scene Pulling Logs, huile sur bois. 

Texte de l'audio

En observant ce bâtiment religieux, que remarquez-vous en premier? Sa forme qui rappelle une chapelle? Sa porte rouge? Son cimetière? Cette coquette adresse détient une riche histoire. Au moment de sa construction, vers 1895, elle abrite le temple de la communauté méthodiste installée à Rawdon. Puis, en 1925, un grand événement religieux devient un jalon important de l’histoire de ce bâtiment. Il y a près de 100 ans maintenant, les Églises presbytérienne, méthodiste et congrégationaliste s’unissent pour former la Nouvelle Église Unie du Canada. Cette fusion transforme complètement les pratiques religieuses locales en unissant plusieurs communautés sous un même toit. On y introduit des services religieux plus inclusifs et adaptés à une population diversifiée. 

Fidèle à son histoire d’ouverture et d’accueil de communautés religieuses multiples, cette église est maintenant le lieu de culte de nouveaux locataires. Depuis 2023, elle fait partie de l’une des deux paroisses orthodoxes de Rawdon, nommée Saint-Séraphim-de-Sarov. Le bâtiment qui se trouve devant vous est désormais connu sous le nom d’Église orthodoxe de l’icône de la Vierge Marie de Diveyevo et accueille une variété de fidèles, tant Russes qu’Arméniens. 

En 1929, sur la rue Queen, près de la 17e Avenue, Mme Jocob Kaghinski ouvre la première pension russe à Rawdon, contribuant ainsi au développement de la communauté russophone. Dans les années 1950, la première chapelle de cette paroisse est construite sur la 17e Avenue, sur un terrain appartenant au Père Oleg Boldireff. Durant la saison estivale, il assure les besoins spirituels de la communauté russe. En 1964, on transporte la petite construction sur la 15e Avenue, près du cimetière Pétrograd, inauguré trois ans auparavant. Celui-ci est le plus grand et l’un des plus anciens cimetières orthodoxes russes du Québec! 

Avez-vous vu les différents monuments funéraires du cimetière devant lequel vous vous trouvez? Bien qu’il appartienne toujours à l’Église unie du Canada, le cimetière accueille désormais aussi des croix orthodoxes. Ce symbole est l’une des manifestations visibles du multiculturalisme qui fait la fierté de Rawdon. 

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Rawdon: 200 ans d'histoire multiculturelle

Rawdon: 200 ans d'histoire multiculturelle image circuit

Presented by : English Community Organization of Lanaudière (ECOL)
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