Les pêches à fascines du chenal séparant l’île Verte de Rivière-des-Vases, vers 1927.
Après la venue des Européens, les abords du fleuve Saint-Laurent ont été alloués à des seigneurs. Dès le début de la colonisation à la fin du 18e siècle, les censitaires de l’île Verte comme ceux de la Rivière-des-Vases tendaient à chaque printemps leurs pêches à fascines sur les grandes battures et livraient, pour ce droit, le 1/10 de leurs prises. Lorsque les récoltes des champs étaient peu abondantes, le fleuve palliait le manque de nourriture. Les premiers colons y trouvèrent un milieu fourmillant en poissons de toutes sortes. Le hareng, le saumon, l’alose, l’éperlan, le caplan, la sardine, le flétan, la plie, la loche, l’anguille et l’esturgeon y foisonnaient.
Après l’abolition du système seigneurial en 1854, les habitants des deux rives continuèrent à pêcher et à en tirer profit grâce au commerce. Les premières prises de l’année étaient ainsi chargées dans des barils à bord de goélettes pour les livrer à Québec. Ce revenu monétaire était bien apprécié par ces gens vivant en autarcie. En 1868, on dénombrait dix-huit pêches sur les estrans du côté sud de l’île et une douzaine sur ceux de la Rivière-des-Vases.
Source photo: Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Fonds Ministère de la Culture et des Communications E 21, S110, SS1, SSS1, PN47-37