Bord-de-l'eau, lieu-dit

Cacouna - L’Isle-Verte - Île Verte

Le plan de délimitation. Seigneurie de Villeray (1689).
 
En bordure du bras du fleuve, les terres de la Rivière-des-Vases, concédées entre 1776 et 1784, ont été délimitées dans la seigneurie de Villeray.  Localisée entre le fief LeParc de Cacouna et la seigneurie de L'Isle-Verte, elle fut attribuée en 1689 et divisée en parties égales entre ces deux domaines.  Cette répartition se répétait aussi sur l'île Verte où, en 1874, les insulaires se regroupèrent dans une seule paroisse dénommée Notre-Dame-des-Sept-Douleurs.
 
Source: Cartographie / Yves Dumont (2001)

Les pêches du chenal

Les pêches à fascines du chenal séparant l’île Verte de Rivière-des-Vases, vers 1927.
 
Après la venue des Européens, les abords du fleuve Saint-Laurent ont été alloués à des seigneurs. Dès le début de la colonisation à la fin du 18e siècle, les censitaires de l’île Verte comme ceux de la Rivière-des-Vases tendaient à chaque printemps leurs pêches à fascines sur les grandes battures et livraient, pour ce droit, le 1/10 de leurs prises. Lorsque les récoltes des champs étaient peu abondantes, le fleuve palliait le manque de nourriture. Les premiers colons y trouvèrent un milieu fourmillant en poissons de toutes sortes. Le hareng, le saumon, l’alose, l’éperlan, le caplan, la sardine, le flétan, la plie, la loche, l’anguille et l’esturgeon y foisonnaient.
 
Après l’abolition du système seigneurial en 1854, les habitants des deux rives continuèrent à pêcher et à en tirer profit grâce au commerce. Les premières prises de l’année étaient ainsi chargées dans des barils à bord de goélettes pour les livrer à Québec. Ce revenu monétaire était bien apprécié par ces gens vivant en autarcie.  En 1868, on dénombrait dix-huit pêches sur les estrans du côté sud de l’île et une douzaine sur ceux de la Rivière-des-Vases. 
 
Source photo: Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Fonds Ministère de la Culture et des Communications E 21, S110, SS1, SSS1, PN47-37

Les gens du Bord-de-l’eau

Cabane de pêche en bordure des rochers.
 
Sur le premier rang de Rivière-des-Vases se sont établies les familles pionnières: les Beaulieu, Côté, Dubé, Grandmaison, Guichard, Leclerc, Levesque, Marquis, Melançon, Pelletier et Simard.  Au début du 19e siècle, ces habitants dépendaient étroitement du Saint-Laurent pour se déplacer et obtenir une partie de leur subsistance.  Si bien qu'avec le temps, on leur attribua le nom des gens du Bord-de-l'eau.  Ces agriculteurs-pêcheurs  s'occupaient à cultiver leurs lopins de terres, à faire pacager leurs animaux dans l'herbe salée des berges, à tendre leurs pêches à fascines, à saler et à fumer leurs poissons.
 
Source photo: Tirée de André Dionne et al. Essai d’histoire civile et sociale de Kakouna. P. 57A

Familles de mariniers

Un pilote avec sa famille. 
 
Certaines familles du rang du Bord-de-l'eau, dont les membres étaient navigateurs, pilotes ou marins comme les Charest, Chassé, Chalou, Petit ou Vaillancourt et qui devaient de surcroît travailler la terre, passaient une grande partie de la saison de navigation sur l'eau à transporter des marchandises d'un endroit à un autre ou à guider les navires d'outre-mer.  Entre deux voyages, ces mariniers ancraient leurs goélettes dans le bras du fleuve en dedans de la pointe ouest de l'île Verte tandis que les maîtres-pilotes halaient leurs chaloupes numérotées sur le rivage.  Aux derniers jours d'automne, Charles Hambelton, le premier gardien du phare de l'île Verte, fermait la « lumière » et allait rejoindre sa famille installée à la Rivière-des-Vases.
 
Source photo: Coll. Hugues Grandmaison

Du sentier au chemin royal

Le chemin de la Rivière-des-Vases dans les années 1930. 
 
Les habitants défrichèrent leurs concessions et tracèrent un sentier qui leur permettait de se déplacer d'une propriété à l'autre ou de se rendre à Cacouna ou à L'Isle-Verte.  En 1798, le chemin Royal du premier rang en bordure du fleuve remplaça l’ancien sentier. Aujourd’hui, la route passe sur le même parcours.
 
Source photo: Mary Tudor Montizambert, coll. David Crombie

Le quai à Didace

L’arrivée du chaland au quai de Cacouna-est, vers 1940. 
 
Construit en 1914, le quai de Cacouna-Est, appelé quai à Didace, servit surtout aux habitants de la partie ouest de l'île Verte qui y garaient en permanence une automobile pour pouvoir effectuer leurs achats au village voisin.  Quelques petites goélettes y accostèrent également pour décharger leur cargaison.  Son activité, assurée par les chalands des gens de l'île, s'amenuisa peu à peu jusqu'à son abandon complet en 1980.
 
Source photo: Coll. Isabelle Beaulieu-Caron

Le pont de glace

Le pont de glace entre Rivière-des-Vases et L’île Verte.
 
Lors des temps froids de décembre ou janvier empêchant les insulaires de traverser, ils attendent avec impatience que gèle l'eau du bras du fleuve pour former le pont de glace.  Alors, l'île est enfin rattachée à la terre ferme pour quelques mois.  Un sentier y est balisé avec des épinettes, mais les utilisateurs doivent toujours s'assurer, avant de s'y aventurer, que la glace soit assez épaisse.  Il a été raconté que des insulaires y perdirent leurs chevaux et leurs carrioles, la glace ayant cédé sous leur poids.
 
Source photo: Pierre-Henri Fontaine

Naufrages

À gauche, la Ellen and Mary naufragée sur les Couillons près du phare, en 1942.
À droite, collision du vapeur Germany avec le vapeur City of Québec, dans la nuit du 2 mai 1870.
 
Au 19e siècle, les brumes, les tempêtes, les glaces et les erreurs humaines occasionnèrent plus d'un naufrage (plus d'une centaine pour l'île Verte).  À cet endroit du fleuve, les brouillards sont fréquemment causés par la rencontre de l'eau froide venant du courant du Labrador avec l'eau plus chaude du Saint-Laurent et du Saguenay.  À l'époque, lorsque les capitaines et les pilotes de navires à voiles pouvaient à peine voir la proue à partir de la poupe, il s'avérait encore plus difficile pour eux de repérer les récifs et les hauts-fonds ceinturant les îles.  Au cours des années, l'ajout d'aides à la navigation (phares,  balises, canons, cornes de brume) n'empêcha pas l'échouage de certains bateaux.  Dans certains cas, des tempêtes de grands vents ne permettaient pas aux voiliers de s'ancrer à l'abri des îles et les poussaient violemment sur les rivages.  Parfois, l'arrivée précoce des gels hivernaux provoquait la formation de glace et de banquises qui retenaient prisonniers les bateaux et endommageaient leurs coques de bois jusqu'à les couler sur place.
 
Source photo: Coll. Charles et Jocelyn Lindsay et L’Opinion Publique

Kiskotuk : «terres dénudées à marée basse»

Un parc branché sur la nature.
 
Le parc côtier Kiskotuk, c’est près de 30 kilomètres de paysages côtiers humanisés époustouflants où le fleuve Saint-Laurent, les montagnes, les marais et les îles se marient harmonieusement. Le territoire du parc s’articule autour de sept secteurs de découverte répartis sur la côte des municipalités de Cacouna, de L’Isle-Verte, de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (île Verte), au Bas-Saint-Laurent.
 
Venez y vibrer au rythme du Saint-Laurent et remplir vos poumons d’air salin en pratiquant l’une ou plusieurs des activités récréatives en plein air proposées et en profitant de nos sites d’hébergement dans des paysages enchanteurs !
 
Source : http://www.parckiskotuk.com
 
 

Extract of
Le Cacouna maritime et ses lieux-dits

Le Cacouna maritime et ses lieux-dits image circuit

Presented by : Corporation de développement de Cacouna

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