Les plages de Cacouna

Au fil du temps et des marées

Au gré des saisons et des années, selon la force et l’orientation des vents, les plages de Cacouna sont parfois sablonneuses et lisses, caillouteuses et accidentées ou encore recouvertes d’algues arrachées par les tempêtes. Entrecoupées de pointes rocheuses, ces plages qui bordent le rivage du fleuve sont le fruit d’un long processus de formation de plusieurs milliers d’années. Depuis la disparition des glaciers qui recouvraient la région et le soulèvement du continent, les eaux du Saint-Laurent ont remodelé le paysage. Elles ont érodé les falaises qui laissent maintenant voir les dépôts rocheux constitués de stratifications. Les vagues ont aussi brassé et entrechoqué les roches qui ont éclaté en plus petits morceaux pour former les grains de sable.

Entre la plage de l’anse de la Fontaine Claire et les champs cultivés, on a construit des cabanes de bains sur la grève. À partir des années 1840, elles étaient utilisées par des familles citadines qui s’y rendaient par les sentiers de la falaise ou la rue du Quai.
 
Source photo: Ernest Mercier, coll. Georges Pelletier et Lynda Dionne

La mer nourricière

Vue des pêches à fascines du Haut de Cacouna.
 
Bien avant la venue des Européens, des bandes amérindiennes parcouraient le Saint-Laurent pour se nourrir d’oiseaux aquatiques, de poissons, de coquillages ou de mammifères marins. Ils débarquaient de leurs canots d’écorce et se déplaçaient aussi sur les plages, à pied, d’un lieu à un autre.  Avec le défrichement des terres de la seigneurie LeParc, les premiers colons ont circulé sur les grèves avant le dégagement d’un premier chemin. Les pêcheurs de Cacouna s’y rendaient deux fois par jour, en saison, pour ramasser leurs prises de poissons. Sur ce rivage, de marée en marée, certains récupéraient le bois laissé par les vagues pour chauffer leurs demeures. Parfois, après les tempêtes, ils trouvaient des barils ou des caisses remplis de provisions (pommes, huile de poisson, etc.) ou encore de la vaisselle ou du bois de construction perdus par les navires.
 
Source photo: Mary Tudor Montizambert, coll. David Crombie

Popularité des bains de mer

Dans les années 1890, des estivants profitent du paysage, des promenades en canots et des plages, en se baignant dans l’eau salée.
 
Au cours des étés 1840, des voyageurs, qui fuyaient la chaleur et l’insalubrité des villes, découvrent les grandes plages de Cacouna, son climat frais et sain, et surtout les bains de mer bénéfiques pour leur santé. Dans la région, les eaux de l’estuaire moyen du fleuve sont salées et très froides, et cela, même en plein été, dû à la remontée des eaux venant directement de l’Arctique avec le courant du Labrador. Cependant, à la marée montante, cette eau regagne de la chaleur aux contacts des battures chauffées par le soleil. Les bains d’eau salée ont popularisé Cacouna qui devint alors une station balnéaire et un lieu de villégiature. En 1862, la construction du St. George's Hotel (plus tard St. Lawrence Hall) sur la falaise augmenta le nombre de visiteurs.
 
Source: Premières publicités du Journal Le Canadien, 1866. Photo par Ernest Mercier, coll. Georges Pelletier et Lynda Dionne
 

Fleuve et plage attirent hommes d'affaires et politiciens

Plage de l’Hôtel St. Lawrence Hall.
 
Sur la grande plage de Cacouna, vis-à-vis de l’hôtel St. Lawrence Hall, de nombreuses cabanes de bains accommodaient les familles en vacances. Un petit trottoir de bois leur permettait de descendre aisément jusqu’à l’eau. Vers 1900, pendant que certains se baignent dans l’eau salée, d’autres partent en canot et les plus jeunes jouent dans le sable.
 
Dans la deuxième moitié du 19e siècle, les terrains rocailleux de la falaise offraient de très beaux points de vue sur le Saint-Laurent, la circulation des voiliers et des vapeurs ainsi que sur les montagnes de Charlevoix, les îles et l’embouchure du Saguenay. Ce panorama attira des hommes d’affaires et des politiciens de Québec, de Montréal et de d’autres endroits qui s’y firent construire un cottage ou une villa avec un chemin de descente vers la plage. Le long du rivage, de petites cabanes permettaient aux estivants de se changer et de revêtir leurs costumes de bains. Au cours des années, ces petits bâtiments sont peu à peu disparus. À partir de 1950, des familles de la région se construisirent des chalets en bordure du littoral pour profiter de la plage et du paysage.
 
Source photo: Musée du Bas-Saint-Laurent, Rivière-du-Loup, Fonds Belle-Lavoie, NAC bl0176

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Le Cacouna maritime et ses lieux-dits

Le Cacouna maritime et ses lieux-dits image circuit

Presented by : Corporation de développement de Cacouna

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