Anse-au-Persil et Rochers Percés

La Pointe au Persil et son Persil de mer

Aquarelle illustrant la Livèche écossaise ou Persil de mer.
 
Le long du Saint-Laurent, certains lieux ont été identifiés d’un nom caractéristique de leur environnement.  Ainsi, sur la pointe rocheuse qui se profile à l’horizon, poussait en abondance le persil de mer. Cette plante a valu à l’endroit d’être nommé Pointe au Persil avec l’anse (Anse au Persil) qui la prolonge. Le nom Pointe Percy a été officiellement écrit sur une carte de 1766, illustrant les fiefs concédés au seigneur James Murray.
 
Source photo :
Aquarelle de Marimaud Morin-Dupras, 2017
 
 

L’anse et ses pêches

Au printemps 1930, des hommes plantent les piquets d’une pêche à fascines sur les battures de la Pointe de Rivière-du-Loup.
 
Le fond de terrain de l’Anse-au-Persil marque la séparation entre la seigneurie LeParc de Cacouna et celle de la rivière du Loup. En 1765, une première concession est accordée à Pierre Pominville. D’autres familles d’agriculteurs provenant de Kamouraska, les Lucas, Plourde, Gagnon, Lebel, Dionne, Soucy et Ouellet  y ont défriché leurs terres et construit leurs maisons. Près de la pointe, les battures étaient propices à l'installation de pêches à fascines pour les « petits poissons » et d’une grande pêche pour capturer les marsouins (bélugas). Dans la première moitié du 19e siècle, les cultivateurs s’associèrent  pour y planter un immense enclos de perches sur la devanture de la terre de Jean-Baptiste Lucas.
 
Source photo :
Jeanne Dupuis, coll. Georges Pelletier
 
 

Les chemins de l’anse

Plan de cadastre illustrant le nouveau chemin construit en 1865 (Chemin de Cacouna) et l’ancien datant de 1798 (Chemin de l’Anse au Persil).
 
Aujourd’hui, la rue McKay, qui passe en bas du belvédère, a été le premier Chemin Royal tracé en 1798, dans l’Anse au Persil pour remplacer l’ancien portage de Kakouna. Avant le déplacement de la route en 1865, s’y voisinaient l’aubergiste Jean-Baptiste Lucas, le pilote Pierre Bouchard, le navigateur-marchand Damien Guay et plusieurs agriculteurs. En 1825, des voyageurs se logeaient chez Lucas, il leur offrait 4 lits et 9 places pour les chevaux. À la même époque, des arrimeurs remplissaient les flancs des  voiliers océaniques ancrés au large avec les madriers provenant de la scierie de Sir Henry J. Caldwell.  Pendant le chargement, les capitaines prenaient pension chez l’aubergiste tandis que les marins venaient y boire une chopine.
 
Source photo :
Ministère des Terres et Forêts, de la Chasse et des Pêches du Québec, 1940
 

Premiers villégiateurs au Cacouna South

Vue aérienne du secteur de l’Anse au Persil avec localisation du coteau.
 
Au 19e siècle, ce site avait intéressé le villégiateur en quête de nature et de paysage familier et les boisés du coteau furent parsemés de cottages et de villas. Certaines sont d'anciennes maisons de ferme transformées ou de nouvelles constructions inspirées de l'architecture traditionnelle locale. Quant aux villas, elles sont plutôt de conception pittoresque puisqu'elles s'insèrent bien dans le paysage rural.

C'est Johnston Thomson qui se fit construire le premier cottage près de l'ancien «chemin de Kakouna», dans l'anse au Persil en 1865.  Deux ans plus tard, le docteur George W. Campbell s'y faisait bâtir une villa. Mary Alice Hamilton vint les y rejoindre en 1892. Thomas McPherson Bryson se fit construire à mi-chemin entre ces demeures et l'église St. James The Apostle, en 1871, et Charles Tuggey acheta une maison de ferme en 1866. Gads Hill, la villa de sir George A. Drummond, fut bâtie en 1871, non loin de Cliff Cottage (1865). Elle fut encadrée par Woodside (1873) puis Montrose (1900).

La plupart des villégiateurs étaient des marchands ou des hommes d'affaires. L'un d'entre eux, le sénateur Drummond, était très influent. Fondateur de la Canada Sugar Refining Company, il fut aussi président de nombreuses compagnies.
 
Source photo :
Yvan Roy

Les Rochers Percés

Agrandissement de la carte de l’arpenteur Joseph Bouchette, publiée en 1815, présentant le fleuve Saint-Laurent et ses îles avec la délimitation des seigneuries de la rivière du Loup. Nous y apercevons les Isles Percées connues aussi sous le nom de Persil rocks.
 
Près de la pointe au Persil et parallèles à la rive, des îlots rocheux limitent le chenal sud, cette voie maritime qu'empruntaient tous les navires au 19e siècle. Lors des grandes marées, les arêtes rocheuses de schistes des Rochers Percés disparaissent presque complètement sous l'eau. Plus d'un voilier s'y est embouti et même des vapeurs à coque de fer s'y sont frottés. Elles ont provoqué une douzaine d'accidents maritimes dont la goélette Esperence en 1838, le vapeur Unicorn en 1840, le navire à voiles carrées le Pocahontas en 1874, le vapeur Canopus en 1890.
 
Source : Carte de Joseph Bouchette (1815), Bibliothèque et Archives nationales du Québec
 
 

Naufrage du vapeur Canada

Le naufrage le plus connu du temps fut celui du vapeur Canada de la Ligne du Saguenay, en 1895.
 
Le 5 août 1895, le bateau à vapeur Canada revenait du Saguenay avec des passagers. En traversant de Tadoussac vers le quai de la Pointe, le brouillard très dense le fit dévier vers les Rochers Percés où il alla s’échouer. Sa coque, légèrement endommagée, laissait pénétrer un peu d’eau que les pompes contenaient facilement. Toutefois, il fallut attendre la prochaine marée haute pour le déprendre. Pendant ce temps, les passagers paniqués voulaient tous débarquer. Une flottille de chaloupes entoura le navire immobilisé et incliné. Des habitants et des estivants de Cacouna se relayèrent alors pour amener les voyageurs à terre. Quelques heures plus tard, le bateau à roue à aubes put enfin se libérer de sa fâcheuse position. Il se dirigea finalement au quai de la Pointe pour continuer son voyage vers Québec.
 
Source photo :
Musée McCord, fonds William Notman & son, vers 1895, VIEW-3207
 
 

Extract of
Le Cacouna maritime et ses lieux-dits

Le Cacouna maritime et ses lieux-dits image circuit

Presented by : Corporation de développement de Cacouna

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