Encore bien des choses à voir

Avoir l’œil ouvert jusqu’à la fin du circuit

Nous sommes presque à la fin de notre circuit, mais il y a lieu de demeurer alertes pour faire encore des observations étonnantes. Outre les informations de notre circuit, vous verrez au passage, sur le sentier de la faune, divers aménagements profitant à la faune et à la flore. Ils ont été conçus il y a quelques années et attirent toujours l’attention des curieux. Peut-être vous donneront-ils l’idée de réaliser de tels aménagements chez vous?

Photo: Cheminée artificielle pour les martinets ramoneurs © Yvan Bédard


La période de mue

Les mâles de plusieurs espèces d’oiseaux qui nichent sur le territoire, comme le canard colvert, le canard souchet et le harle huppé, auront leur période de mue dès juin. Cette période d’environ 3 semaines est critique pour ces oiseaux qui perdront les plumes de leurs ailes, ce qui les empêche de voler et les expose particulièrement à leurs prédateurs. Entretemps, les femelles s’occupent de l’élevage des jeunes jusqu’à l’envol de ces derniers, qui se produit de la fin juillet à septembre. La mue des femelles se fait plus tard en saison, d’août à octobre, après la dissolution du groupe familial.

Photo: Male colvert, © Yvan bédard / Femelle colvert avec les jeunes, © Yvan Bédard


Quel est cet amoncellement de pierres?

Cet amoncellement est un hibernacle qui a été construit pour fournir aux couleuvres les conditions qu’elles recherchent pour passer la saison froide. Il est constitué d’une boîte carrée de 1,2 m de côté et haute d’environ 2,5 m, enfouie dans le sol de telle sorte que seul le dessus émerge hors terre. Elle a été remplie de pierres de différentes grosseurs et de morceaux de billes de bois créant de nombreux interstices recherchés par les couleuvres. Un empilement de roches à la surface complète cet aménagement.

Au cours du printemps ou à l’été, ces roches chauffées par le soleil attirent les couleuvres à la recherche de chaleur. À l’automne, les couleuvres se faufilent à l’intérieur pour y passer l’hiver. Deux espèces ont été répertoriées au marais : la couleuvre rayée et la couleuvre à ventre roux, la plus petite des espèces.

Photo: Hibernacle, © Elisabeth Bossert

Des tortues au marais

Sur le territoire, la tortue serpentine et la tortue peinte sont les deux seules espèces de tortues indigènes. Elles fréquentent surtout le marais et aiment bien se faire chauffer au soleil sur un tronc ou une roche. Vous reconnaîtrez la tortue serpentine, surtout aquatique, par sa grande taille et sa couleur brunâtre. Méfiez-vous d’elle sur le sol, car elle peut mordre avec son bec tranchant et griffer.

De son côté, la tortue peinte est petite et possède une carapace lisse, assez foncée. On observe aussi des rayures jaunes sur sa tête et des rayures rouges sur son cou, ses pattes et sa queue. Cette espèce est le seul reptile connu à pouvoir résister à la congélation. Ce phénomène se produit chez les jeunes qui hibernent au nid.

Photo: Tortue serpentine, © Wikimedia commons, L. Dakota

Des espèces envahissantes dans vos maisons

Saviez-vous qu’un grand nombre d’animaux de compagnie que l’on retrouve en animalerie ne sont pas indigènes du Québec? Ces espèces sont gardées de manière artificielle au Québec par des éleveurs, mais cela ne veut pas dire qu’elles ne pourraient pas survivre et s’adapter aux conditions de nos milieux naturels. Il est strictement interdit de libérer des animaux de compagnie à la Réserve naturelle du Marais-Léon-Provancher ou ailleurs au Québec.

Advenant qu’ils parviennent à s’établir convenablement, ils se retrouvent dans un milieu sans leurs prédateurs naturels et peuvent proliférer au point de supplanter des espèces indigènes. Par exemple, la présence de tortues exotiques relâchées dans le milieu pourrait nuire grandement au maintien des populations indigènes de tortue serpentine et de tortue peinte.

Photo: Tortue exotique, © Yvan Bédard

De la naïade à la libellule

Après avoir passé de quelques mois à 4 ans sous la forme de naïades, les libellules profitent de l’été et des conditions favorables du marais pour terminer leur cycle de développement. Après quelques heures à faire sécher leurs ailes sur les tiges aériennes hors de l’eau du marais, elles prennent leur envol pour leur première chasse dans le milieu. Grand nombre de ces libellules seront elles-mêmes les proies des tyrans tritri et de plusieurs autres espèces d’oiseaux qui raffolent de ces insectes.

Photo: Libellule gracieuse sous forme adulte, © Yvan Bédard

Par une belle soirée d’été

Si vous passez dans le secteur en soirée, vous aurez sans doute l’occasion de voir des chauves-souris. Toutes les espèces retrouvées au Québec sont présentes dans les forêts riveraines du secteur. Leur présence est considérée comme un indicateur de santé pour un écosystème.

Ces petits mammifères de la famille des chiroptères se déplacent et localisent les obstacles par écholocalisation. En plein vol, ils se nourrissent d’une grande quantité d’insectes. La petite chauve-souris brune occupe régulièrement les nichoirs installés à son intention. Treize nichoirs à chauves-souris ont été installés sur le territoire de la réserve naturelle. Nous avons également un gros dortoir à chauves-souris dans le grenier de notre remise située à la sortie du stationnement.

Photo: Dortoirs pour chauves-souris, © Yvan Bédard

D'hier à demain

Extract of
Les saisons au marais Provancher - L'été

Les saisons au marais Provancher - L'été image circuit

Presented by : Société Provancher d'histoire naturelle du Canada

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