« La croix de chemin est une tradition héritée d’Europe, principalement de Bretagne. Elle remonte aux débuts de la chrétienté lorsque l’Église, cherchant à sacraliser les menhirs, y gravait une croix ou s’en servait comme socle pour une croix nouvelle. »
« En Nouvelle-France, les découvreurs, les premiers, plantèrent des croix en signe de possession : Jacques Cartier à Gaspé, Champlain en Acadie, Maisonneuve à Montréal et ainsi de suite du lac Érié au Mississippi et jusqu’en Louisiane. Par la suite, les habitants s’emparèrent de la tradition et elles apparurent le long des routes ou à la croisée des chemins au fur et à mesure que progressait la colonisation. Souvent érigée par un particulier, en signe de reconnaissance, comme talisman ou pour obtenir une faveur, la croix, une fois bénite, appartient à Dieu ; l’endroit devient sacré : on s’y arrête, se découvre, se signe et se recueille. Les soirs du mois de Marie ou du Rosaire on s’y réunit pour la récitation du chapelet. De ces croix, construites au temps de grande foi, 2 500 à 3 000 émaillent encore le territoire du Québec. »
Texte cité : Culture Témiscouata, Histoire et patrimoine, croix des chemins. [En ligne] http://culturetemiscouata.ca/images/PDF/livret_croix.pdf
Photo : Croix de chemin dite croix aux outils, Kergiquel (Paimpol), Bretagne. (Patrick Pichouron, Conseil général des Côtes-d'Armor).