Le nom Saint-Bernard est très présent dans la toponymie de Mont-Tremblant. Outre le parc écotouristique, le chemin qui y mène, une colline et deux bâtiments du Domaine, ce nom a aussi été attribué à une chapelle, à une place et à un hôtel dans le secteur du centre de villégiature. Pourquoi? L’explication nous ramène au Moyen Âge, dans les Alpes. Au début du XIe siècle, un prêtre qui sera canonisé sous le nom de saint Bernard de Menthon, avait édifié dans un col de montagne à la frontière de la Suisse et de l’Italie un hospice destiné aux voyageurs et aux pèlerins. Le col et l’hospice prendront le nom de Grand Saint-Bernard. Un autre col alpin, celui-là à cheval sur la France et l’Italie, et un deuxième hospice reconstruit par le prédicateur, furent baptisés pour leur part Petit Saint-Bernard. On donna aussi le nom du saint à une race de grands chiens de montagne élevés par les chanoines des deux hospices. Si bien qu’en 1923, le pape Pie XI nomma saint Bernard de Menthon patron des alpinistes et des montagnards. Entre les Alpes et le ski, moteur touristique de Mont-Tremblant, il n’y avait qu’un pas…
Le nom Onontio, qui désigne une colline du Domaine et une ancienne auberge exploitée sur le site, remonte pour sa part à l’époque de la Nouvelle-France. C’est le terme, signifiant « grande montagne », par lequel les Hurons avaient traduit le patronyme d’un gouverneur de Nouvelle-France, Charles Jacques Huault de Montmagny (mons magnus, en latin). Par la suite, les Amérindiens du Canada et des Grands Lacs donnèrent le titre d’Onontio à tous les gouverneurs de Nouvelle-France.
© Photo : Archives du Domaine Saint-Bernard.