L'incendie du 1er décembre 1922

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Version textuelle

Le 1er décembre 1922, peu avant vingt-et-une heures, l’incendie qui va ravager le Vieux-Terrebonne prend naissance dans la manufacture de Joseph Limoges, une fabrique de portes et fenêtres située au bout de la rue Sainte-Marie et dont une partie s’avance dans la rivière, sur l’emplacement voisin de l’hôtel de ville actuel. L’édifice en bois est rapidement ravagé par les flammes.

Le vent, qui souffle à plus de 90 km/h ce soir-là, facilite le déplacement du feu, qui s’étendra au fil de son parcours de la rue Sainte-Marie à la rue Chapleau, au sud de la rue Saint-Pierre. Les réserves de charbon dans les sous-sols des maisons contribuent à donner de l’ampleur à l’incendie.

L’hôtel de ville devient rapidement en brasier, alors qu’une séance du conseil municipal vient tout juste d’être suspendue par le maire Eugène Labelle, qui a entendu les premiers cris de détresse. Pendant que le maire s’affaire à secourir les sinistrés, sa maison et son commerce attenant sont eux aussi engloutis par le feu.

Pour combattre l’incendie, les pompiers de Montréal, Sainte-Thérèse, Sainte-Rose et Trois-Rivières sont appelés en renforts. Ils veillent à ce que le feu ne s’étende pas au-delà de la rue Saint-Pierre. Leur approche d’extinction laisse parfois les résidents perplexes, alors que les pompiers préfèrent dynamiter les maisons enflammées, qui s’écroulent alors sur elles-mêmes, plutôt que de laisser les flammes se propager sur les maisons voisines.

Les derniers brasiers de l’incendie ne seront éteints que le lendemain après-midi. Sur le périmètre rongé par l’incendie, deux ou trois maisons résistent au désastre, dont la « Maison au miracle ». Nous y reviendrons plus tard.

Au total, 150 familles se retrouvent à la rue, ce qui représente 668 sinistrés, soit le tiers de la population de la ville, qui, pour la plupart, n’avaient pas d’assurances. La Ville de Terrebonne, les institutions religieuses et les résidents de Terrebonne se mobilisent pour fournir un toit et des vivres aux sinistrés, mais ils ne sont pas les seuls. Informé du sort des Terrebonniens, le reste de la province envoie des milliers de dons en argent, en vivres et en matériaux de construction.

Ces dons, auxquels s’ajoute une généreuse contribution du gouvernement du Québec, contribuent grandement à la reconstruction de la ville, dont une bonne partie est reconstruite à l’été 1923.

Une nuit bien arrosée


Question

QUELS SONT LES DEUX ÉLÉMENTS PRINCIPAUX AYANT ENTRAVÉ LE TRAVAIL DES POMPIERS SUR LES LIEUX?

1) La chaleur faisant fondre les boyaux d’arrosage et le manque de pompiers volontaires disponibles.

2) Les vents à 90km/h et les résidents jetés à la rue empêchant les camions de pompiers de passer.

3) La station de pompage hors d’usage et la chaleur faisant fondre les boyaux d’arrosage.

4) Le manque de pompiers volontaires disponibles et les vents à 90km/h.

Réponse et explication

LA BONNE RÉPONSE:

3) La station de pompage hors d’usage et la chaleur faisant fondre les boyaux d’arrosage.

Bien que les vents aient accéléré la progression de l’incendie à travers la ville, c’est principalement l’inutilité de la station de pompage, appelée La Marine, qui a nui au travail des pompiers. Celle-ci servait normalement à alimenter le réseau aqueduc de la ville. Malencontreusement, elle était alors en réparation et il fut impossible pour eux de la faire fonctionner.

À l’époque, les boyaux d’incendie étaient accrochés dans une tour de l’hôtel de ville. La chaleur dégagée par le feu était telle que les boyaux d’incendie ont commencé à fondre pendant le déploiement de ceux-ci. Peu de temps après, le feu s’est attaqué à La Marine, la rendant définitivement inutilisable.

Pour atteindre le prochain point, suivez la piste cyclable jusqu’à l’hôtel de ville.

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Le Vieux-Terrebonne se raconte

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