Bombardier

En complément d'information, Passeurs de mémoire (site externe à BaladoDécouverte) vous permet d'en apprendre davantage sur cette famille. Accédez-y en cliquant ici.

Les tableaux généalogiques ne sont pas exhaustifs; y sont principalement intégrées les personnes mentionnées dans les circuits géolocalisés et les capsules virtuelles. Pour faciliter la consultation, la plupart du temps, les enfants décédés en bas âge et les célibataires n’y figurent pas. Certaines personnes figurent dans leur lignée sans que tous leurs ascendants y soient indiqués. Leur nom est alors dans des cases reliées par un trait rouge. Les cases teintées de gris signifient qu’il est question de la famille de l’époux ou de l’épouse dans un autre circuit Passeurs de mémoire.
 

Des familles pionnières prennent racine dans la vallée du Saint-Laurent dès le premier quart du XVIIe siècle. D’abord concentrée autour de Québec, la migration touche les deux rives du fleuve et de ses affluents, créant au passage des seigneuries et des paroisses. Plusieurs régions deviennent le berceau de familles dont la nombreuse descendance anime toujours notre société. Peut-être vous-même, des parents, des amis ou des voisins portez ces noms souvent familiers. Avec "Passeurs de mémoire", Parcours Fil Rouge vous invite à une grande fête de famille dans vos régions d’origine.

Né à Andilly-les-Marais, près de La Rochelle, Michel Bouchard figure parmi les neuf pionniers dont descendent tous les Bouchard d’Amérique. Attiré par les conditions offertes pour peupler la colonie, Michel s’engage en mars 1657 à venir travailler en Nouvelle-France pour trois ans. Il habite la Côte-de-Beaupré et, cinq ans après son arrivée, y épouse Marie Trottain (Trottine). Née vers 1645 dans le Poitou, Marie s’embarque pour la Nouvelle-France en 1662, l’année de son mariage.

Le couple s’établit sur la Côte-de-Beaupré puis dans la seigneurie de La Bouteillerie comme le confirme l’acte de baptême de leur fils Gabriel datant de janvier 1676.  Le seigneur Deschamps concède une terre à Michel Bouchard en 1676 ou l’année suivante.

Comme d’autres arrivants, Michel pourrait avoir été attiré par l’abondance des terres arables ou le potentiel de la pêche et de la chasse pour subvenir à ses besoins. Durant cette période de peuplement, il côtoie des Malécites et des Micmacs qui fréquentent cette partie de la Côte-du-Sud. Ses enfants Étienne et Madeleine, de même que son petit-fils Jean-Baptiste, sont parrains et marraine de quelques-uns d’entre eux.

Marie Trottain décède dans la trentaine et, en 1682, Michel épouse la veuve Madeleine Laporte. Il ne réside pas longtemps à Rivière-Ouelle puisqu’on le retrouve à Québec au début des années 1690, où il travaille comme cabaretier.
Plusieurs personnalités connues portent le patronyme Bouchard, mais ne descendent pas nécessairement de Michel Bouchard. Mentionnons Lucien Bouchard, premier ministre du Québec de 1996 à 2001, l’anthropologue Serge Bouchard, l’auteure-compositrice-interprète Marie-Mai ou la sportive Eugénie Bouchard. À la fin du XXe siècle, le patronyme figure au 5e rang des noms de famille du Québec avec environ 40 000 porteurs de ce nom. 
 

Les frères Michel et Nicolas Bouchard comptent parmi la dizaine de pionniers Bouchard établis en Nouvelle-France entre 1612 et 1756. Ils vivent à Andilly-les-Marais près de La Rochelle quand les marchands Antoine Grignon, Pierre Gaigneur et Jacques Masse les recrutent pour aller travailler en Nouvelle-France. Le 22 mars 1657, ils signent, devant notaire, leur contrat d’engagement. La rémunération de Michel est fixée à 75 livres par an ; celle de Nicolas était probablement équivalente. 


Source image : Église d’Andilly-les-Marais.
 

Les frères Bouchard quittent La Rochelle pour Québec sur le navire « Les Armes d’Amsterdam ». La traversée est longue et difficile et le navire doit s’arrêter à deux reprises en Irlande. Plusieurs passagers repartent toutefois vers la France. Le 20 août 1657, ils débarquent à Québec avec 56 autres « engagés » ayant signé tout comme eux un contrat de trois ans pour trois marchands de La Rochelle.  À l’époque, on utilise le mot « engagés » pour désigner les travailleurs ayant signé des contrats pour la Nouvelle-France.

Source image : Port de La Rochelle au début du XVIIe siècle. (Gravure tirée de L’Histoire de France, François Guizot, France, 1875)
 

Le 2 décembre 1662 à Château-Richer, Michel Bouchard épouse Marie Trottain, fille de Jean et de Madeleine Blanchard. Née vers 1645, elle est originaire du Poitou et son père est tisserand. Elle serait arrivée à Québec en provenance de La Rochelle à l’automne 1662. À Rivière-Ouelle, on signale la présence de Michel Bouchard dans plusieurs actes de baptêmes et de mariages.

Dans la jeune seigneurie de la Bouteillerie, les Bouchard jouent un rôle important dans le développement des activités de pêche en particulier. Comme l’indique le tableau généalogique, Marie, première épouse de Michel, donne naissance à huit enfants entre 1663 et 1678 : six garçons et deux filles. De ce nombre, presque tous et toutes laissent une descendance. Michel et Marie ont plus de trente petits-enfants, dont cinq auraient perpétué le nom Bouchard.

Leur fils aîné, Étienne, baptisé le 26 décembre 1663 à Château-Richer, épouse Madeleine Meunier Laframboise en 1692 à Québec. De cette union naît une fille, Madeleine, qui épouse Nicolas Hudon dit Beaulieu à Rivière-Ouelle, le 27 novembre 1713 ; ils ont 17 enfants. Ils sont les ancêtres de René Lévesque, premier ministre du Québec de 1976 à 1985, du compositeur Raymond Lévesque et, plus près de nous, d’Odilon Hudon, fondateur du Camp Canawish.

Baptisée le 2 juin 1665 à Château-Richer, Madeleine épouse le pionnier Pierre Dancause (Dancosse) à Rivière-Ouelle. Neuf enfants, nés entre décembre 1663 et juin 1678, sont issus de leur union. La famille Dancause réside à Rivière-Ouelle. Pierre décède en août 1697. Madeleine Bouchard et Pierre Dancause sont les ancêtres des Dancause d’Amérique. 

Charles Bouchard, fils de Michel et de Marie Trottain baptisé le 14 février 1667 à Château-Richer, épouse Madeleine Dubé le 5 avril 1690 à Rivière-Ouelle. Charles se noie le 26 avril 1690, vingt et un jours après son mariage, et il est inhumé le 30 mai.

François Bouchard, fils de Michel et de Marie, est baptisé le 4 février 1670 à Château-Richer. Il épouse Marie-Anne Vallière, le 12 octobre 1693 à Neuville. Établis à Rivière-Ouelle, ils y ont sept enfants entre 1694 et 1710.

Pierre Bouchard, baptisé le 11 février 1672 à Sainte-Anne-de-Beaupré de Beaupré, épouse Marie-Anne Bourassa le 29 octobre 1699 à Québec. Le couple s’établit à Rivière-Ouelle et, entre 1701 et 1715, neuf enfants naissent de leur union.

Gabriel Bouchard, né le 8 novembre 1675, est baptisé le 22 janvier 1676 par le missionnaire Thomas Morel. L’acte de baptême inscrit dans le registre de Notre-Dame de Québec indique que la résidence de l’enfant et de ses parents est à Rivière-Ouelle. Jacques Miville-Deschênes et son épouse Catherine Baillon sont présents à ce baptême. Gabriel épouse Françoise Lizotte le 12 janvier 1701 à Rivière-Ouelle. Son père Michel Bouchard est présent au mariage. Françoise est la fille des pionniers Anne Pelletier et Guillaume Lizotte. Gabriel et Françoise s’établissent à Rivière-Ouelle ; ils ont quatre enfants.

Le cadet de la famille, Pierre Bouchard, est baptisé le 19 juin 1678 à Québec. Comme c’est le cas pour son frère, l’acte de baptême indique que la résidence de l’enfant et de ses parents est à Rivière-Ouelle et que l’enfant est baptisé à Rivière-Ouelle par le missionnaire Thomas Morel. Jean-Baptiste-François Deschamps, seigneur de la Bouteillerie, et son épouse Catherine Gertrude Macard, sont présents au baptême.

L’ancêtre Michel Bouchard et ses fils Étienne, Pierre et Gabriel ainsi que son gendre Pierre Dancause feraient également partie du groupe qui a empêché le débarquement des troupes du major général anglais William Phips sur les rives de Rivière-Ouelle en 1690.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces des familles Dancause, Deschamps, Hudon dit Beaulieu, Lizotte, Miville-Deschênes et Pelletier en cliquant ici et procurez-vous les circuits généalogiques PASSEURS DE MÉMOIRE qui leur sont consacrés.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez le panneau d’interprétation « Les héros de Rivière-Ouelle » et son contenu sur le Circuit Fil Rouge Rivière-Ouelle de l’application BaladoDécouverte en cliquant ici. Un autre panneau d’interprétation relate l’événement; il est situé dans le parc Ernest-Gagnon qui longe la rivière devant l’église Notre-Dame-de-Liesse.
 

Michel Bouchard décède le 14 avril 1709 et on l’inhume dans le cimetière de l’hôpital Hôtel-Dieu de Québec. Michel est endetté ; sa veuve, Madeleine Laporte, et ses héritiers renoncent à sa succession. Le Conseil souverain de la Nouvelle-France, dans une décision rendue le 13 juillet 1709, déclare la succession vacante et ordonne que les biens du défunt soient partagés entre ses créanciers. Madeleine décède en 1713 à l’Hôtel-Dieu de Québec.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, rendez-vous à l'entrée du cimetière de Rivière-Ouelle pour y découvrir le Mémorial situé dans le Parc des ancêtres. Son plan et ses listes sont conçus pour faciliter la recherche des défunts et leur localisation. Le Mémorial évoque aussi plusieurs éléments inscrits dans ce secteur d’intérêt historique.

Source image : Vue à vol d’oiseau de l’Hôtel-Dieu de Québec. (BAnQ, Eugen Haberer [1837-1921] - L’Opinion publique, Vol. 8, no 35, 30 août 1877, p. 411.)
 

Marguerite, sixième enfant de la famille de Michel Bouchard et de Marie Trottain, naît le 10 mars 1674. On la baptise le 16 mars à Sainte-Anne-de-Beaupré. Marguerite donne naissance à quatre enfants de quatre pères différents.


POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces des familles Boucher, Gagnon, Hudon dit Beaulieu, Lavoie, et Soucy en cliquant ici et procurez-vous les circuits généalogiques PASSEURS DE MÉMOIRE qui leur sont consacrés.
 

De fermier, Michel Bouchard devient cabaretier à Québec dès 1690 où il réside désormais. Il n’est pas présent à Rivière-Ouelle lors du mariage de son fils Charles en avril 1690. En 1692, il est dit habitant de Québec puis, en 1693, de Notre-Dame-de-Lorette. En 1697, il paie un banc à l’église Notre-Dame-des-Victoires et un autre à l’église Notre-Dame.

Source image : Enseigne d’auberge, fin XVIIe siècle. (Musée Stewart)
 

Marie Trottain décède dans le début de la trentaine à une date inconnue, entre le 19 juin 1678 et le second mariage de son époux Michel Bouchard avec Madeleine Laporte, veuve de Martin Fouquet. Madeleine et Michel n’ont pas d’enfant.

L'acte de ce deuxième mariage se lit comme suit: 

« Le vingt septième jour du mois d’octobre de l’année mil six cent quatre vingt deux, après la publication d’un ban de mariage faite le dimanche vingt cinquième du présent mois d’octobre à Québec michel bouchard habitant de la rivière houel agé de quarante sept ans ou --- veuf de deffunte marie trottine --- du Poittou,  d’une part et marie maddeleine de La porte age de vingt sept ans ou --- veuve du deffunt martin fouquet d'autre part soussigné levesque de québec lui ayant donné la --- et ne sestant decouvert aucun empeschement je --- prestre du --- de quebec ay --- mariage en presence de francois plet bourgeois de paris, lucien bouteville marchand et bourgeois de quebec et olivier guilmot matelot et de gilles rageot, notaire royal et greffier --- lesquels ont signé --- ainsi que la dite épouse et guilmot ont déclaré ne ---
Th. Morel, prestre »

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, parcourez le circuit généalogique passeursdememoire.com consacré à la famille Bouchard en cliquant ici et procurez-vous le premier livre de la collection historique PASSEURS DE MÉMOIRE, « Le Kamouraska et la Grande‑Anse », en vous rendant sur le site Web Parcours Fil Rouge. Publié aux Éditions GID, ce premier titre embrasse le territoire du Kamouraska avec une incursion à l’ouest soit le littoral du fleuve Saint-Laurent, de Saint-André à Saint-Roch-des-Aulnaies, couvrant jusqu’aux terrasses du piémont et à l’arrière-pays.