« On n’a pas la permission de mourir à Arvida, et la raison, c’est que l’on n’a pas de cimetière avant 1938 », mentionne Joseph Lévêque, curé de Sainte-Thérèse. Si l’aménagement d’un cimetière est prévu dès 1927, ce n’est que dans les années 1930 que le projet se concrétise. Le Progrès du Saguenay nous apprend qu’en septembre 1936, le nivellement du terrain, situé sur la route qui longe Jonquière (boulevard du Royaume), est presque terminé et qu’on prépare la clôture et la porte d’entrée, qui seront en fer forgé. Le 18 septembre 1938, Mgr Charles Lamarche, évêque de Chicoutimi, procède à la bénédiction du cimetière devant un millier de personnes. Joseph Wilfrid Duquet, décédé trois jours plus tard, est le premier à y être inhumé.
La communauté protestante d’Arvida obtient la permission de se constituer en corporation sous le nom de « Arvida Protestant Cemetery Association » en juillet 1931. Dorénavant, la corporation peut construire un cimetière pour accueillir les défunts fidèles. Le premier cimetière protestant est aménagé derrière la First United Church, au coin des rues Regnault et Volta (aujourd’hui Lavoisier). L’incendie de l’église en 1946 et l’expansion de la ville entraînent le déplacement du cimetière non loin du cimetière catholique, situé sur le boulevard du Royaume. Parmi les particularités du lieu, on retrouve les pierres tombales des aviateurs décédés lors de leur entraînement à Bagotville au cours de la Seconde Guerre mondiale. Le cimetière est connu aujourd’hui sous le nom de Cimetière Saguenay.