Entre 1925-1930, je crois, le Camp Bruchési, à ses débuts, c’était une colonie de 600 enfants qui venaient de familles tuberculeuses. Mais ces enfants-là n’avaient pas du tout, du tout la tuberculose. Mais ils venaient passer deux mois de vacances au grand air, avec des conditions d’hygiène vraiment exceptionnelles pour aider à enlever cette pandémie qui était la tuberculose à l’époque, qu’on appelait la peste blanche.
Alors, le quotidien, c’était que les enfants se levaient le matin, 600 là. Alors, ils étaient disciplinés, c’était tellement beau à voir. Il y avait un côté pour les garçons et un côté pour les filles. Ils n’étaient pas mêlés, les garçons et les filles. Ensuite, ils allaient au terrain de jeu. Ils avaient des activités aussi. Ils avaient le choix. Ils allaient se baigner. Ensuite, ils allaient manger. Puis, ils allaient se coucher parce qu’il y avait toujours la sieste après le repas. Alors, ensuite, ils retournaient jouer. Ils allaient manger aussi. Puis, il y avait toujours le bénédicité. Le soir, à sept heures, c’était la prière. Alors, les 300 enfants, garçons, venaient du côté des garçons. Les 300 filles venaient du côté des filles. Ça allait tout en même temps, deux par deux, des belles rangées droites, comme ça, chaque côté. Le soir, il y avait des feux de camp, des beaux feux de camp. Le gros, gros feu de camp qu’ils faisaient sur le terrain de jeu, c’était immense ; les gens chantaient, les gens dansaient autour du feu. Il y avait comme des farandoles.