107, rue Sainte-Anne

107, rue Sainte-Anne

Ce bâtiment issu de l’architecture vernaculaire industrielle, construit vers 1900, est représentatif du courant Boomtown. Fort populaire dans les milieux villageois urbains au début du 20e siècle, le volume cubique permet d’utiliser entièrement le deuxième étage et ainsi d’avoir des locataires ou de loger une famille nombreuse.

Source photo : Patri-Arch

Dans les années 50

Cette photo remonte aux années 1950. La maison est au milieu à gauche. On y remarque aussi le magasin général Léo Blain.

Source photo : Bibliothèque et Archives nationales du Québec
 

L’industrie et l’architecture du 20e siècle (1880-1940)

Le phénomène de la standardisation des matériaux, de la mécanisation du travail et de la diffusion de plans-types par le biais de catalogues et de revues à grande échelle à travers l’Amérique a donné naissance à un nouveau type d’architecture dès la fin du 19e siècle. Couramment désigné sous le terme d’architecture vernaculaire industrielle, ce type architectural est caractérisé par la simplicité de l’accès aux plans et aux matériaux de même que par sa construction à faible coût.

Développée aux États-Unis puis introduite au Canada, l’architecture vernaculaire industrielle a connu une grande popularité et a contribué à la croissance rapide des villes suite à l’explosion démographique.

L’architecture vernaculaire industrielle ne se distingue pas d’un point de vue stylistique puisqu’elle reprend souvent les typologies du siècle précédent en les simplifiant, particulièrement dans l’architecture domestique. Là où elle innove, c’est en ce qui a trait aux matériaux et aux éléments architecturaux; les premiers sont usinés, tels que les poutres et les planches tandis que les seconds, notamment les portes et les fenêtres, sont standardisés et distribués par catalogues.

De façon générale, la volumétrie de l’architecture vernaculaire industrielle est simplifiée à l’extrême; elle se résume souvent à une boîte carrée dont l’austérité est amenuisée par des éléments décoratifs ou des toitures à faibles pentes. La standardisation des matériaux et des éléments architecturaux ainsi que l’utilisation de la charpente claire aussi appelée « Baloon Frame » accélèrent considérablement le processus de construction.

Il est possible, selon les publicités de l’époque, de bâtir sa maison en quelques jours sans connaissance pratique préalable à partir d’un plan-type que le client peut adapter à ses besoins et à ses moyens. La diffusion massive de l’architecture vernaculaire industrielle, particulièrement dans le domaine de l’architecture résidentielle, a contribué à la disparition des savoir-faire locaux traditionnels.

Dans la grande région de Montréal, l’architecture vernaculaire industrielle se retrouve en grande concentration, plus particulièrement dans les quartiers urbains ouvriers. On dénombre toutefois quelques exemples de ce type d’architecture à Varennes. Ces bâtiments ont surtout été construits au cours des premières décennies du 20e siècle et se retrouvent autant dans le noyau villageois que dans les développements suburbains ou les paysages ruraux. Ils se répartissent principalement en trois typologies distinctes : le cottage vernaculaire, les édifices de style Boomtown et la maison cubique ou « Four square ».

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Le patrimoine bâti de Varennes

Le patrimoine bâti de Varennes image circuit

Presented by : Ville de Varennes

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